À Cannes juste avant la trêve des confiseurs, et en dépit de la défaite concédée au Palais des Victoires, le FRÉJUS VAR VOLLEY a conclu la phase aller de cette campagne 2023-2024 avec un ratio positif de six victoires pour cinq revers. Le club est-varois termine ainsi l’année civile en milieu de classement (7e, 16 pts) avec le même bilan que ses devanciers, Saint-Quentin et le fringant promu Reims, qui comptent néanmoins deux points supplémentaires à leur actif (18), et à une seule victoire du relégué Cambrai, qui occupe la 3e place nanti de 19 points.
Une première moitié de saison achevée en 7e position
Devant, le GFC Ajaccio (29 pts, 1 défaite) et Cannes (27 pts, 2 revers) semblent partis pour se jouer le leadership de cette phase régulière. Derrière ces duettistes, elles sont donc 7 équipes (de Cambrai à Fréjus, déjà évoquées) plus à suivre Mende (8e, 16 pts), Martigues et Royan (15 pts) à devoir se disputer les place de 3à 8 qualificatives pour les play-offs.
Gare pourtant, car ce constat demeure factuel et uniquement valable à ce stade de la compétition, soit à mi-chemin. Ce dernier est encore long et de nombreux éléments peuvent venir bouleverser cette hiérarchie par définition fragile.


Quand la CACCP sanctionne…
Et même ne tenait-on pas compte sur ce premier constat des intentions de la Ligue nationale de volley de faire quelques cadeaux de Noël à certains clubs, qu’ils soient des Élites masculine (Marmara Spike League) et féminine (Ligue A LAF) ou, pour ce qui nous intéresse davantage, de ceux de l’antichambre, la LBM.
Malheureusement, le club varois – dont on connaît pourtant la rigueur et le sérieux du travail fourni par les dirigeants, du président Alexandre Bonnard au “ministre des finances“, le très pointilleux (dans le bon sens du terme) Olivier Conte – fait partie des trois clubs sanctionnés par la commission de contrôle de la LNV, avec un retrait de 2 points au compteur, tout comme Rennes et Saint-Quentin alors que le Mende Volley Lozère se voit carrément amputé de 5 unités, nonobstant une rétrogradation administrative en fin de saison, fut-elle à caractère provisoire. Cette dernière mesure en revanche ne peut faire l’objet d’un appel (une nouvelle réunion de la CACCP réexaminera le dossier à la mi-avril), la contestation du retrait de points était possible sous 7 jours à compter de la notification, ce qu’a fait le club varois.
Il n’empêche qu’au classement, les Azuréens voient Martigues et Royan leur passer devant.

Un souci de calendrier comptable
S’ił ne nous appartient pas de parler de la situation des Picards et des Lozériens – « nous nous attendions un peu à subir ce retrait de points », a affiché sans surprise un dirigeant du MVL dans la presse locale -, l’on peut néanmoins affirmer que le Fréjus Var Volley se heurte ici à un souci de dates. Le calendrier comptable des uns ne correspond pas forcément à celui des autres, et – qui ne devrait plus être qu’un mauvais souvenir lorsque certaines subventions attendues seront officielles.
Série victorieuse pas anodine
Surtout, il n’enlève rien au bilan positif qu’il est convient de formuler au sortir de la phase aller. Notamment marqué par une série de cinq victoires d’affilée (vs Saint-Quentin, Rennes puis FA 2024 à Sainte-Croix, à Cambrai et Martigues) en championnat, assortie d’un 6e succès en Coupe de France devant Nancy. « C’est quelque chose qui aura marqué, ce n’est pas donné à tout le monde de faire une série comme ça. Peut-être même certains joueurs ne vivront jamais ça dans leur carrière, ou ne le revivront pas ? Ce n’est donc pas anodin », remarque le capitaine SOANÉ FALAFALA.

Certes, la (fin de) campagne de décembre n’aura pas été au diapason, marquée par une élimination assez peu glorieuse en Coupe (1-3 à Caudry), et deux revers en championnat (1-3 à Nancy et 0-3 à Cannes, score très sévère sur cette ultime levée #2023). Un passage sans doute autant lié à une lassitude physique – « on est morts », avouaient de concert après Cannes les “anciens“, Soané Falafala et JEAN-PHILIPPE SOL, ce dernier ajoutant en rigolant, « oh, je vais avoir 38 ans n’oubliez pas » -, qu’à un manque d’humilité – « on s’est peut-être un peu laissés griser », estime le coach LOÏC GEILER.
Manque de régularité : défaut de jeunesse ?
Un défaut (de jeunesse ?) déjà entrevu en début de saison, alors que Fréjus a parallèlement longtemps cherché son identité, remise en question qui plus est avec la longue absence de son attaquant letton, ATVARS OZOLINS – là encore une explication à la fatigue accumulée, notamment du fait du refus asséné par la CACCP aux Fréjusiens d’enrôler un joker médical !

Avec son effectif jeune en construction – Anisette, Marty, Brégent, Nack-Minyem sont des “2000“ et plus, Soldner (1999) et “Ozo“ (1998) n’ont que 24 et 25 ans -, un collectif et des automatismes encore à peaufiner, la régularité n’est également pas encore / toujours de la partie. Cette acquisition, alliée à celle d’une vraie consistance et de l’agressivité attendue – maîtres-mots maintes fois répétés par l’entraîneur varois en cette moitié de saison – amènent à penser que le groupe de Loïc Geiler demeure perfectible dans bien des domaines…
De quoi laisser place à l’optimisme, notre vœu pour 2024 !


