C’est sur une très belle dynamique de deux probants succès – même si le collectif varois est encore très perfectible – que les volleyeurs fréjusiens ont rallié la Champagne ce vendredi. Le FVV jouera contre Reims demain en championnat, restant ensuite dans le nord de la France où les attend le tour #1 de la Coupe de France mardi 4 à Cambrai.
C’est donc dans l’enceinte du Reims Volley 51 que se jouera ce premier samedi de novembre cette rencontre de la 3e journée de Ligue B. Le club champenois est encore tout jeune puisque né en 2006, structuré en 2008 à travers la fusion Reims Volley-Ball & Reims Olympique pour devenir, à la rentrée 2023 et à son entrée dans le monde professionnel de la Ligue B, le Reims Volley 51. Aux portes des play-offs la première saison (9es), les Rémois sont venus glaner une magnifique 3e place de saison régulière l’an passé, à la faveur notamment de sept succès d’affilée entre le 1er février et la mi-mars. Une euphorie stoppée dès les quarts de finale par Illac, à la “belle“ (0-3) et malgré l’avantage du terrain.

L’ANCIEN COACH RAPHAËLOIS,
ALEXIS FARJAUDON DEVENU RÉMOIS
Depuis deux saisons, le club est drivé par un ancien Varois, Alexis Farjaudon, entraîneur des filles du Saint-Raphaël Var Volley-ball (adjoint en 2018-2019, principal de 2019 à 2022), raflant notamment la Coupe de France lors de sa première saison de l’autre côté du Pedegal. Exempts lors de la 2e journée, les Champenois abordent donc ce choc face à l’un des trois coleaders de la division (avec Saint-Quentin… et Cambrai) avec aucun point, restant sur une lourde défaite en trois manches sèches (à 15, 22 et 20) chez les partenaires de Lucas Soldner !
Mais pas question pour Loïc Geiler et ses joueurs d’arriver en conquérants sur le parquet du complexe René-Coty. Déjà parce que, même nanti de deux victoires en trois sets, Fréjus est encore à la recherche de certitudes – même si celles-ci se font de plus en plus jour –, ensuite parce que tous les premiers matches de cette campagne 2025-2026 sont un peu un saut dans l’inconnu à chaque fois.


LES MAUX DE L’AUSTRALIEN MURCH
Reims vaut certainement mieux que ce revers en terre martégale. Même s’il ne peut s’appuyer sur sa recrue australienne Malachi Murch (RA), qui joue de malchance en ce début de saison avec une luxation d’un doigt à la main droite (plaie ouverte) faisant suite à une blessure récurrente au genou et un premier mois d’arrêt en phase de préparation.
L’expérimenté globe-trotter – il a évolué dans les championnats hollandais, danois, finlandais, allemand ou encore kosovar – sera encore absent quelque quatre semaines.
Alexis Farjaudon peut en revanche compter sur ses autres “nouveaux“, notamment les “Cariocas“ Luiz Henrique Souza (pointu) et Marcos Soares Cerqueira (central). Le premier débarque tout juste du championnat brésilien (Monte Carmelo, ville d’Uberlândia, le second y jouait une saison auparavant avant de découvrir l’Europe à Vitoria (Espagne).
DES ANCIENS FIDÈLES ET TOUJOURS FRINGANTS
Pour remplacer Mathias Pire, qui a signé à Martigues, ou encore Abdel-Aziz Doumbia, parti découvrir le championnat croate, Reims a fait appel à Lucas Alleix (ex-Illac) et au jeune international U21 Valentin Brancier (vainqueur du FOJE en 2023 avec les U19) pour renforcer son attaque aux côtés du plus Rémois des Algériens, Billel Soualem, au club depuis 2019 et toujours fringant à deux mois de son 36e anniversaire (11 pts à Martigues).
Mathis Faure est quant à lui arrivé de Saint-Quentin pour tenir le poste de libero, tandis que Antoigne Gignoux et Tom Liot (passeurs), Clément Aya-Dioko (pointu sorti du CFC du Tours VB) ou encore les centraux Mohamed Amine Oumessad (à Reims depuis 2022) et Yohan Leray, en Champagne depuis 2018… où il coache en parallèle l’équipe féminine de N3, portent encore la tunique rémoise cette saison.

Face à ce collectif assez renouvelé, le roster fréjusien devra être prêt dès le coup d’envoi – « on a commencé avec le frein à main face à Illac (…) heureusement, on s’est lâchés le plus vite possible ensuite » –, et surtout conservé cette dynamique de victoire qui forge la confiance. Le technicien varois comptera ainsi sur ses leaders, Cédric Da Silva, Jean-Philippe Sol et Théo Conré (auxquels on ajoutera Raphaël Attié, même si l’ex-Martégal n’est pas entré en jeu contre Illac), sans oublier les jeunes, Romain Brégent et les deux “estampillés CFC“, Malco Ghio et surtout Malo Foncarnier, qui se doit de confirmer son titre de MVP obtenu face aux Girondins.
UN CHALLENGE À RELEVER
POUR LOÏC GEILER ET SES JOUEURS
Loïc Geiler a en tout cas fixé les priorités : « pour l’instant, c’est Reims en championnat. D’autant que nous avons un sacré challenge à relever puisque nous n’avons jamais gagné là-bas », avec deux défaites, 0-3 en J2 il y a deux ans, 2-3 pour le premier revers… le 2 novembre 2024 (J4). Il sera alors temps de « faire le point pour aller défier Cambrai en Coupe en fonction des ressources physiques. Sachant néanmoins que nous serons exempts le prochain week-end (J4), on peut se “dépouiller“ et on ne se privera pas de tout faire pour se qualifier ».
Pour cette raison, et pour éviter la fatigue et deux voyages interminables en mini-bus en 24 heures, les Fréjusiens gagneront Cambrai dès dimanche pour y préparer leur entrée en Coupe. Mais, avant de déguster les célèbres bêtises de Cambrai, Fréjus aura-t-il sabrer le champagne dans la capitale de ce non moins célèbre breuvage pétillant ? Réponse ce samedi soir !




