Deuxième match, deuxième victoire sur un score net (3-0) pour le Fréjus Var Volley ce samedi pour le compte de la 2e journée de Ligue B. Le club varois ira maintenant à Reims samedi prochain pour mettre à l’épreuve son invincibilité et s’assurer encore un peu plus d’assurance dans son volley.
Au simple regard du score, les Fréjusiens n’auraient pas connu réellement de frayeurs pour venir à bout d’Illac (3-0 à 24, 21 et 19) ce samedi. La vérité du parquet aura été autre néanmoins, les Aquitains disposant même d’une balle de set à 24-23, après une manche inaugurale longtemps aux avant-postes (5-6 puis 9-7, 13-10, 17-14). Une marque essentiellement alimentée par le pointu Lucas Lilembo (7 pts), à l’aise dans sa position préférentielle (poste 6), sans que le block adverse ne trouve la moindre parade.
UN MONSTER BLOCK DE ROMAIN BRÉGENT
QUI LANCE FRÉJUS
Hors sur cette balle de set, et ce Monster Block signé Romain Brégent sur ce même Lilembo pour recoller à 24. Le point suivant, c’est Malo Foncarnier qui le convertissait pour offrir la première manche aux locaux, illustrant un gros début de match de l’ancien Cannois (8 pts).
Un renversement de situation, un peu à l’image de celui déjà connu en terre nancéienne lundi dernier, et pour le même résultat, « cela leur a mis un coup derrière la tête », assurait après coup Loïc Geiler, le coach fréjusien. « Nous sommes un peu partis avec le frein à main, ce que je craignais dans notre situation actuelle, encore incertaine, avec en plus l’aspect émotif lié à une première à domicile. Il fallait se lâcher le plus vite possible. »
Ce qui se produira en avançant dans le match, notamment en prenant « l’ascendant sur le service-récep’ à mesure des points, confessait de son côté Théo Conré, et notre bloc défensif s’est mis en place ». Avec moult défenses et autres réceptions spectaculaires à la clé, signées d’un Malco Ghio prenant de plus en plus d’assurance à son poste de libero, à l’image encore de Cédric Da Silva, Théo Conré ou encore Malo Foncarnier.
« Dans ce groupe, comme Cédric, je suis un peu comme un “grand frère“ pour Malco et Malo. On parle beaucoup, on se replace, on s’encourage, j’essaie d’apporter mon savoir-faire, mon expérience. Après, ce sera à eux d’exploser », explique encore l’ancien Ajaccien et Montpelliérain.
UNE ENTAME RÉUSSIE ET SEREINE,
MAIS UNE DYNAMIQUE À CONSERVER
Sans l’un de ses fers de lance, le Tunisien Oussama Ben Romdhane, convalescent, avec un Lilembo qui s’éteindra un peu dans ce 2e set au point d’être sorti en début de 3e manche par son coach et (efficacement) suppléé par le jeune issu du CFC girondin, Mattéo Garrigues, Illac ne parvenait plus à contrer des locaux, à la fois sûrs de leurs forces – on « commence à avoir une idée du potentiel du groupe, on a vu une équipe qui a su jouer ensemble » (Loïc Geiler) – et conscients d’être « perfectibles pour faire perdurer cette unité ». Le coach azuréen sait que « le plus dur est encore à faire, avec une place bien définie pour chacun pour le bien du collectif ».
À l’image de son joueur “made in US“, Jaylen Jasper, présent sur son rôle de pointu (10 pts), mais encore loin (fort logiquement au regard de son intégration tardive) de livrer son plein potentiel. À l’opposé, un Malo Foncarnier aura confirmé sur ce match les impressions laissées lors de son match de préparation face à France Avenir, avec une omniprésence notamment attestée par sa feuille de stats (23 pts au total, relativement équilibrés au fil des trois manches, 8, 10 et 5), et ce dernier point rageur scellant le 3e set et le match sur une mauvaise relance illacaise.
UNE CONFIANCE ENTRE TOUS PRIMORDIALE
« J’étais relativement déçu après ma prestation à Nancy, où Loïc m’a sorti assez rapidement pour faire rentrer Raph’ (Attié, resté sur le banc samedi, Ndlr). Mais il m’a fait de nouveau fait confiance en me plaçant titulaire ce soir. Là, j’ai su saisir cette chance, surtout en tant là dans des moments souvent décisifs. Après, rien n’est fait, ça reste long un championnat. Mais on peut tous s’appuyer sur ces bons débuts, il faut garder cette constance. »
Foncarnier insistant encore sur cette « confiance manifestée par Loïc et aussi avec tous les autres joueurs. Raph’ est venu me parler après Nancy et ça compte vraiment », tout à sa joie de savourer le titre de MVP de la rencontre !
FONCARNIER CRÈVE L’ÉCRAN
L’ancien Cannois succède sur ce point à Cédric Da Silva, étincelant à Nancy et encore précieux sur ses distributions à la passe, alternant parfaitement entre ses ailiers (30 des 53 attaques locales), sans oublier sa pointe et le centre (10 attaques sur chaque secteur) et trois “2e mains“ idéalement sorties du chapeau.
Tout à la joie du public fréjusien, assurément heureux de retrouver une équipe qui l’a tellement fait vibrer la saison passée. Une joie pareillement démontrée par Théo Conré, haranguant les supporters à se mettre debout at applaudir comme il est de tradition à Sainte-Croix lorsque l’équipe locale joue une balle de match. « C’était important de bien commencer pour ces retrouvailles avec le public. Il y a des attentes dans ce club, et on commence bien en ce sens. »
ROAD TRIP DANS LE NORD AU PROGRAMME
Fréjus peut en tout cas savourer ces débuts réussis, serein mais avisé de sa perfectibilité. Ç’aura sûrement été l’avis de l’un des anciens chouchous de Sainte-Croix, William Nack-Minyem, spectateur qui avait joué (et perdu 1-3, malgré 8 points à son compteur) dans l’après-midi chez le voisin cannois pour le compte de la 2e journée de MSL.
Pour Fréjus, c’est maintenant un périple dans les Hauts-de-France qui s’annonce, avec Reims en championnat samedi 1er novembre, avant de rester quatre jours dans le nord pour le 1er tour de Coupe de France à Cambrai (le 4). Il faudra en revanche attendre le 15 novembre (J5) pour revoir Fréjus à domicile… face aux Cambrésiens, les Varois étant exempts lors de la journée #4 (8 novembre).
