Les volleyeurs fréjusiens auront voyagé toute cette journée de dimanche en minibus pour rallier la Lorraine et sa capitale Nancy, où ils disputeront ce lundi soir la 1ère journée du championnat de Ligue B masculine, version 2025-2026. Lorrains et Azuréens lanceront même à cette occasion la présente campagne, puisque la 1ère journée est officiellement programmée ce mardi 6 octobre. Simplement, les filles du Vandœuvre Nancy VB, qui évoluent en championnat Saforelle Power 6 (le championnat féminin de Ligue A, dont elles sont d’ailleurs coleaders après les deux journées inaugurales), ont ainsi priorité sur le “Parc des Sports Nations“ pour accueillir Chamalières ce mardi.

Pour les Fréjusiens donc, cette grande première en terre nancéienne est un peu un saut dans l’inconnu. « Comme chaque début de championnat, personne ne connaît réellement les forces en présence, anticipe le coach Loïc Geiler. Nous savons, nous, où nous en sommes en tant qu’équipe, et encore, il demeure une vraie part d’incertitudes. Et c’est la même chose pour nos adversaires quels qu’ils soient. »
C’est aussi une première vision d’un effectif relativement chamboulé à l’intersaison et l’occasion de voir si les recrutements opérés seront à la hauteur des promesses et espoirs entrevus. Pour autant, le technicien varois ne « veut pas mettre de pression quant au résultat » sur l’équipe : « c’est un premier match à l’extérieur, face à un adversaire qui annonce de belles ambitions sur cet exercice. Ce que je veux, c’est que l’on démontre de la qualité sur le volley que l’on va proposer, sur ce que l’on va dégager en termes d’attitude aussi. Un élément qui nous manque un petit peu actuellement. Il faut que l’on trouve cette régularité qu’on avait notamment démontrée face aux jeunes de France Avenir. »
« DÉMONTRER DE LA QUALITÉ,
DE LA CONSTANCE ET DE LA STABILITÉ »
Ce « cheminement vers cette constance et cette stabilité » se fera au fil des matches mais aussi des entraînements où Loïc Geiler insiste sur « l’énergie nécessaire » sur ce travail pour progresser. « Il faut réussir tout ce que l’on est censés bien faire, les exploits m’importent moins pour l’instant ! Dans certaines situations de jeu, on a les bases, il faut les mettre en œuvre sur le match. »

D’autant que le Grand Nancy Volley-ball, à la recherche de son passé au plus haut niveau hexagonal (six saisons en Ligue A, 2015 -> 2021), ambitionne d’oublier les difficiles saisons 2022-2023 (9e/12) et 2023-2024 (11e/12) pour se mêler à la lutte pour l’accession (qui ne récompensera que le vainqueur de cette compétition nouvelle formule, avec des matches “aller-retour-aller“).
LES POINTUS NANCÉIEN ET FRÉJUSIEN ISSUS
DE LA MÊME UNIVERSITÉ CALIFORNIENNE
Malgré son statut de finaliste la saison écoulée, le Fréjus Var Volley n’est donc pas nécessairement LE favori du championnat qui débute. À commencer donc par cette rencontre inaugurale face au club du Grand-Est qui a lui aussi effectué une grosse campagne avec Georgi Petrov (26 ans) – le RA international bulgare débarque du championnat grec mais a également fréquenté les parquets de Ligue A sous les couleurs de Poitiers (arrivé en mars 2022 pour disputer les play-downs) et Chaumont (2020-2021) –, ou encore le pointu US Jacob Steele (25 ans, 2,05 m) appelé à remplacer la pépite Brett Wildman parti en MSL (Plessis-Robinson). Steele retrouvera d’ailleurs face à lui un compatriote (le pointu fréjusien Jaylen Jasper, fréquenté deux saisons (2021 -> 2023) durant à Pepperdine Waves, université californienne de Malibu, et il arrive de la 2nde division japonaise (Saitama Azalea) après avoir commencé la saison en Serbie (au Karadorde Topola).

GRAND NANCY : EN QUELQUE SORTE
UN COPIER-COLLER DE FRÉJUS
Débarquent encore en Lorraine le central Sébastien Roatta (entre autres passé par Ajaccio) et le RA ukrainien Tymur Tsomako, un jeune issu du CFC de Saint-Nazaire mais surtout de l’équipe pro avec laquelle il s’est forgé un solide CV (en Ligue A et Ligue des champions), Romain Valefuaniu. Et l’on n’oubliera pas bien sûr le libero Hugo Lecat, bien connu du côté de la salle Sainte-Croix où il a joué trois saisons durant (2018-2021). Sans club l’an passé après une escapade suisse à Lausanne, le fils d’Olivier Lecat (qui vit un magnifique exil au Japon) s‘est « entraîné avec nous, ajoute Loïc Geiler, on le connaît donc d’autant plus ».
Avec cet effectif largement renouvelé, le coach nancéien Nikola Borcic annonce un objectif clair pour sa 3e saison au sein du Grand Nancy, « trouver un équilibre parfait entre jeunesse et expérience, avec des recrues, entre jeunes talents mais aussi joueurs plus expériementés, qui viennent apporter la vitalité et la rigueur nécessaire ».
Comme un vrai copier-coller de ce qui se passe au Fréjus Var Volley. Alors qui aura su le mieux préparer cette reprise ?…




