Même si vous n’étiez pas là lors du récent Challenge Fabiani, vous le reconnaîtrez sans peine. Raphaël Attié, 36 ans depuis avril, est de retour sous les couleurs fréjusiennes, après cinq saisons à Martigues. Le point sur un retour que l’on attendait à chaque intersaison… ou presque.
• Raph’, revenir à Fréjus, c’est un peu un retour aux sources ? Le serpent qui parvient enfin à se mordre la queue…
« C’est vrai que cela fait maintenant cinq ans que je suis parti de Fréjus pour rejoindre Martigues (après deux saisons au sein du club est-varois, Ndlr). C’était tout simplement une opportunité à côté de laquelle je ne pouvais pas passer à ce moment-là de ma carrière… Alors oui, ensuite, surtout ces deux-trois dernières années, c’était la discussion que j’avais avec Alex’ (Alexandre Bonnard, président du Fréjus Var Volley, Ndlr), la question de savoir si je revenais ou pas…
• Ce qui, au final, était pour toi une évidence, notamment du fait que tu aies conservé un pied-à-terre à Saint-Raphaël… Ou encore que l’on t’ait souvent croisé toutes ces dernières années à Sainte-Croix…
Il est certain que le fait d’avoir gardé cet appartement a également joué dans ma décision. Mais surtout, cette fois, les planètes s’alignaient, toutes les conditions étaient réunies pour ce retour. Alors, je n’ai pas hésité. Après, il m’arrivait souvent en effet, et quand mon emploi du temps me le permettait, de venir voir jouer l’équipe.

LES BELLES SAISONS DE FRÉJUS… ET MARTIGUES
• À ce propos, qu’as-tu pensé de la saison de Fréjus l’an passé, de cette finale, et de cette montée disputée jusqu’au bout ?
Fréjus a fait une super saison, je les ai vus plusieurs fois, notamment lors de la finale aller ici. Tout s’est magnifiquement goupillé pour Loïc et les joueurs et cela a amené cette remarquable performance.
• Avec Martigues, vous avez également accompli une très belle campagne, avec une place en demi-finale, alors que votre manque de banc et de rotations pouvait faire craindre le pire (5e place en saison régulière, qualification 3 victoires à 2 contre Nancy en quarts malgré le désavantage de la belle en Lorraine, défaite 0-2 en demi-finale face à Ajaccio)…
On a joué à six, quasiment toute la saison, enfin à sept avec le libero. On avait bien débuté puis on a connu une vraie hécatombe de blessures et/ou de maladies. Mais une fois le groupe à niveau au complet, nous avons superbement remonté la pente et accroché ces play-offs, avec une belle performance en quarts et une défaite 1-3 plus disputée que ne le laisse paraître le score (25-23, 20-25, 24-26, 19-25).
L’ALCHIMIE SE FAIT PETIT À PETIT
• Après un bon mois de préparation (*), comment vois-tu le groupe fréjusien cette année ?
Déjà, il faut bien noter que des joueurs cadres sont partis comme Joshua Marty (pointu -> Chaumont, pointu) ou encore William Nack-Minyem (central -> Saint-Nazaire, MSL), sans oublier ceux qui ont arrêté leur carrière, Maxime Cheung (libero), Corentin Suc (passeur) et Jérôme Clère (RA). Après, de nouveaux joueurs sont arrivés, Théo (Conré, RA) ou moi-même, qui sommes aussi là, avec “Pej“ (Jean-Philippe Sol) et Cédric (Da Silva) pour encadrer les jeunes. Je pense que c’est un bon mix entre les “anciens“ comme moi et “Pej“, les tout jeunes et les “intermédiaires“ comme Théo et Cédric.
Tout comme moi, Théo connaît le club, lui aussi effectue son retour mais il nous faut trouver des automatismes, autant lui que moi, avec notre passeur notamment. Et il y a aussi nos deux étrangers, le central écossais David Mexson et le pointu US Jaylen Jasper. Et pour ce dernier, il lui faut rattraper le temps perdu puisqu’il n’est arrivé que très récemment, et là encore, il faut créer des automatismes.


UN GROUPE À TRÈS FORT POTENTIEL
• Confiant malgré tout ?
Oui, une belle alchimie est en train de se faire jour. À mon avis, c’est une équipe avec un très fort potentiel. Peut-être pas forcément maintenant mais à terme, c’est certain !
• Pour autant, vous débutez ce prochain lundi avec un déplacement déjà difficile à Nancy ?
On connaît l’importance de bien se lancer, surtout avec cette nouvelle formule où un mauvais départ et on risque déjà de se retrouver “largués“. On va à Nancy, on reçoit Illac et on va à Reims sur les trois premières journées. Dans la foulée, on va à Cambrai en Coupe de France (tour #1, 4 novembre), avant de les recevoir en championnat (15/11) et d’enchaîner Saint-Quentin, de nouveau à domicile (22/11).
Une entame de championnat est toujours un saut dans l’inconnu. On ne connaît pas l’équipe en face et la vérité viendra du terrain.
UNE NOUVELLE FORMULE
QUI A DU POSITIF… ET DU NÉGATIF
• Tu viens d’évoquer la nouvelle formule de championnat avec cette triple phase “aller-retour-aller“. Un système qui pose beaucoup de questions. Qu’en penses-tu ?
Il y a du positif avec ces 33 journées, 17 à domicile en ce qui nous concerne. Pas de play-offs, donc plus à prévoir ces voyages en dernière minute qui, inévitablement, coûtent cher.
Mais aussi du négatif. J’insistais tout à l’heure sur le fait de bien réussir le début de saison car, si on se plante, on peut très vite être mis quasiment hors course. D’autant qu’il n’y a qu’une seule montée à la fin, et si une équipe domine vraiment, il sera dur d’aller la chercher. D’autant qu’il n’y aura pas la carotte des play-offs. Ça aussi, ne pas terminer par des play-offs va être bizarre…
• Hâte de retrouver le public fréjusien (samedi 25 octobre, 20h vs Illac) ?
Complètement, d’autant que la salle a fait peau neuve avec ce magnifique revêtement. Moi aussi, je sens la différence. Quand je jouais à Fréjus, j’avais de suite mal au dos. J’avais vu la différence en rejoignant Martigues et, ici, ce revêtement est parfait. Mais commençons déjà par Nancy et on verra Illac ensuite. »
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(*) Le Fréjus Var Volley disputait le week-end dernier le Tournoi de la Méditerranée organisé par le Martigues Volley-Ball. Les Fréjusiens y terminent 3es, dominant par deux fois le promu Chalon-sur-Saône, et s’inclinant devant leurs hôtes provençaux et le nouveau sociétaire de Ligue A, Ajaccio.




