FRÉJUS, la force tranquille !!!


En ce samedi de mi-octobre, marqué par la 2e journée de Ligue B masculine, le FRÉJUS VAR VOLLEY n’a une nouvelle fois pas traîné sur le parquet, fut-il tout neuf et confortable, s’imposant en moins d’1h30 de jeu et sur un score absolument sans appel (3-0) contre l’ancien pensionnaire de Marmara SpikeLigue, l’AS SAINT-JEAN D’ILLAC !
Mais plus que le score, sec s’il en est (à 21 trois fois), c’est l’impression générale laissée par le collectif varois qui a impressionné. À l’image d’un coach, LOÏC GEILER, à la tête désormais d’une série de quinze sets remportés d’affilée (depuis les ¼ de finale des JO contre l’Allemagne), Fréjus aujourd’hui, c’est LA FORCE TRANQUILLE !!!

Même (mal)menés – certes, cela n’aura pas souvent été le cas samedi devant les Aquitains – les Azuréens ont laissé filer, repris leurs marques et, à chaque fois, remis la tête sous l’eau à un adversaire dès lors que celui-ci avait quelques velléités de tenter maladroitement de surnager.

Pas parfait mais pas loin…

Zen, fluidité, sérénité, rapidité de jeu, consistance, réussite… bref, on est un peu à court d’adjectifs pour qualifier la prestation fréjusienne samedi soir. Sans doute parce que les partenaires du néo-trentenaire CORENTIN SUC ne nous avaient pas habitués à tout cela ces dernières saisons.
Dans l’absolu, on aurait même pu dire que les deux adversaires avaient été inversés sur le nouveau revêtement de Sainte-Croix hier. Une formation d’ILLAC, certes reléguée, certes largement remaniée, certes handicapée (absence de Frédéric Malik, en survêt sur le banc)… mais tout de même, c’était l’ASI. En face, Fréjus, dont on a suffisamment mis en avant les sautes d’humeur par le passé, alors capable du pire comme le meilleur… Et samedi, on ne reconnaissait ni les uns, ni les autres…

Pas le temps de trembler…

Pas question de s’enflammer bien évidemment ! Pour autant, une telle impression – que même le président Alexandre Bonnard n’a pas eu le temps de mouiller la chemise et stresser – de sérénité et de domination ne peut que réjouir l’est-Var et tous les supporters de volley !

Deux journées se sont jouées, il en reste 16 à affronter en phase régulière (si nos calculs sont bons), et la série de sets remportés sans en concéder s’arrêtera bien un jour : il n’empêche, le FFV a déjà marqué son territoire. Et engrangé deux belles et nettes victoires qui pourraient compter en fin de parcours.
Et quand on parlait de sérénité – même après un été (et début d’automne) parfois un peu agité – celle-ci transpire tellement qu’elle nous amène à nous poser des questions. Qu’est-ce qui a changé dans l’est-Var pour arriver à cette telle plénitude ?…

Peut-être une nouvelle dimension prise par l’entraîneur à la faveur de cette période olympique dorée (immanquablement, ça marque un homme), peut-être des blocages qui se sont envolés, peut-être une préparation idéalisée sur un sol enfin compétitif (oui, on rabâche mais on ne cachera jamais assez l’importance de cet élément factuel), à coup sûr un recrutement optimisé dans toutes ses lignes…

CHEUNG, DA SILVA : dans l’ombre mais tellement précieux

Car, sans vouloir remettre en cause l’apport des “anciens“ partis à l’intersaison – bien au contraire, on leur souhaite le meilleur et on prendre d’ailleurs des nouvelles très prochainement – les “p’tits“ apportent nouvelles dimensions et… sérénité. À l’image d’un MAXIME CHEUNG, « libero qui aimante les ballons » (stigmatisait en coulisses notre duo de commentateurs préférés), solidifie et stabilise la base arrière, d’un distributeur CÉDRIC DA SILVA qui avait à cœur de s’imposer face à ses anciennes couleurs et aura parfaitement accompli sa mission avec ses passes missiles magnifiquement orientées qui traversent la largeur pour aller à l’aile opposée, et d’un RA danois, TOBIAS KJÆR pour qui notre seul regret est qu’il manque un tantinet de centimètres…

Presque comme s’il n’en avait pas fait exprès… Pourtant, WILLIAM NACK-MINYEM a sciemment tout explosé samedi soir devant ILLAC

Trois éléments dont le travail davantage de/dans l’ombre (on parle plus ici des ex-Lozérien et Aquitain) est essentiel au soutien et à la vitesse d’exécution qui aura souvent débordé la défense girondine. Plus encore si des MARTY, CLÈRE ou encore un SOL rajeuni se mettent au diapason.

NACK’ à suivre WILLIAM, il connaît le chemin !

Ah oui, on en a oublié un : WILLIAM NACK-MINYEM !! L’ancien central niçois, qui avait déjà beaucoup laissé entrevoir l’an dernier, est cette fois passé en mode XXL, avec une présence d’un bout à l’autre du terrain illustrée par une ligne de stats stratosphérique à 19 points, 6 aces (en 22 services et 2 erreurs seulement), 83 % en attaque !!!

Pas mal pour un central non ??? De quoi, largement et sans discussion aucune, être élu MVP d’un groupe MVP qui, au soir de la 2e levée 2024-2025, caracole en tête de la Ligue B masculine !!!

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