C’est une grande et belle journée de volley qu’ont offert les jeunes (M18), féminines et masculins, ce dimanche à Sainte-Croix. La salle fréjusienne accueillait en effet le 7e tour de la Coupe de France, une compétition où l’on a pris la toujours plaisante habitude de voir des jeunes du club de la cité romaine porter haut leurs couleurs ces dernières saisons.
Même si, pour le Fréjus Var Volley cette fois, il n’y aura eu qu’une seule des deux équipes en lice à passer ce round #7, avant-dernier tour qualificatif avant les phases finales (du 10 au 12 mai prochain, à Pau pour ces demoiselles, dans l’antre de l’ASUL Lyon pour ces jeunes hommes). Exit donc les filles, qui pourront nourrir une certaine frustration (on y revient un peu plus loin), et une 3e participation d’affilée au “Top 12“ pour les garçons d’ores et déjà acquise – la cerise sur le gâteau –, leurs performances du week-end faisant d’eux les “meilleurs premiers“ des huit poules en lice sur ce tour.
Les garçons “meilleurs premiers“
et déjà en route vers le “Top 12“ final !
« C’était en effet un autre objectif, même si je n’avais rien dit aux gars », glissera un PIERRE VIVIER (responsable du secteur jeunes et coach en titre de ces M18 aux côtés de CLAUDY RESPAUT) se précipitant au sortir du match #2 contre Villefranche pour, précisément, regarder les autres résultats et s’inquiéter de cette qualification déjà dans la poche.
Seize équipes (à raison de deux par poule) se qualifiaient ainsi dimanche pour le tour #8. Cinq groupes (de trois adversaires) seront formés (15 équipes), qualifiant comme à chaque fois les deux premiers de ces poules. Soit dix clubs auxquels se rajouteront l’ASUL Lyon, organisateur, et donc le meilleur des premiers du tour #7, Fréjus en l’occurrence. Les Varois auraient pu voir l’AS Illac les devancer, seule autre équipe à avoir remporté ses deux matches sans concéder un set, mais les Aquitains ont été davantage inquiétés (25-19 et 26-24 contre le Rennes EC, puis 25-13 et 25-17 face à Perpignan Roussillon) que les Azuréens, vainqueurs de Bron (à 12 et 15) puis de Villefranche (22 et 14).
Un job vraiment très bien fait !
Ce ratio points inscrits/concédés, favorable aux Fréjusiens (1,587 vs 1,384 à Illac), satisfera d’autant plus le coach local. « Je dirai simplement que les gars ont très très bien fait le boulot. D’entrée contre Bron dont on savait qu’ils seraient inférieurs et, tout en les respectant, on ne les a pas laissés respirer pour entrer parfaitement dans le game, puis ensuite contre Villefranche. »
L’on aura d’ailleurs pu voir dans cette seconde confrontation que l’expérience accumulée lors des campagnes précédentes – avec, rappelons-le, une 9e puis une 3e place lors des deux dernières éditions des phases finales M18 – aura servi les Varois. Constamment derrière au tableau d’affichage dans le set inaugural (3-8, 5-11, 8-13, 12-18), GUILLAUME RESPAUT et ses coéquipiers auront presque réussi un hold up en prenant enfin l’avantage à 23-22, avant qu’un MELVIN EBAGNE YON, stratosphérique sur le coup en assénant une terrible attaque long de ligne depuis le poste 6 (le parquet en tremble encore), ne donne le 24e point aux siens ! Une ultime attaque rhodanienne OUT et le set revenait finalement aux Varois (25-22).
« Oui, on aurait très bien pu perdre ce premier set, concédait sans mal Pierre Vivier. Mais je pense aussi que Villefranche était peut-être au max sur cette manche. Et l’expérience des “Gui-Gui“, ARTHUR (SENTENAC), Melvin ou encore SACHA (LIXON) aura joué à cet instant. D’autant qu’il nous manquait notre passeur – THOMAS SCHMITZ-STRAUMANN absent car “on a préféré le soigner (infiltration PRP au mollet) maintenant pour qu’il soit rétabli pour les phases finales“ –, ce qui a obligé à remettre Guillaume à la passe. »
Il est vrai que Pierre Vivier fait face à un vrai problème de riche avec l’effectif qu’il a sous la main, a fortiori si l’on rajoute encore un MATHIS PAUCHET au top au poste de libero, quand bien même il disputait là… son premier match de la saison, s’étant davantage consacré à sa première année de classe prépa en école d’ingénieurs dans la capitale des Gaules toute cette année !!! Au moins n’aura-t-il pas besoin d’effectuer un trop long déplacement pour les phases finale dans un petit mois…
Regrets chez les filles
Du côté des féminines en revanche, l’élimination s’avère donc un brin rageante, car les jeunes filles dirigées par le tandem ALEXANDRE GANGNEUX – KAMEL TABAMER avaient certainement les moyens de passer ce tour, quand bien même « on avait sans doute là l’une des poules les plus relevées de ce tour », constatait celui qui coache également la N3 féminine.
Surtout, ouvrant le bal face aux Biterroises emmenées par leur libero (remplaçante au sein du groupe de Ligue A) ou encore leur puissante attaquante qui fit des ravages depuis son poste 4, les joueuses est-varoises se payaient le luxe de faire mordre la poussière (25-27) à leurs adversaires, 1ère manche concédée par les Héraultaises depuis l’entame de cette campagne de Coupe de France.
Le premier set perdu par les Biterroises
Malheureusement, la mire réglée au service côté Béziers d’une part, et « nous-mêmes un peu plus friables sur notre point fort qu’est la récep’ », analysait Kamel Tabamer, et bien qu’ayant refait une partie de leur handicap (de 15-21 à 22), les Azuréennes cédaient 22-25 avant de laisser le set décisif ensuite. « On a peut-être trop servi sur la libero, on aurait dû se réaxer sur d’autres joueuses », constatait encore un Kamel Tabamer, qui appelait encore à « se remobiliser pour le match contre Pont-à-Mousson ».
Car, l’on s’en doutait, les joueuses du Grand-Est, même présentant des jeunes filles d’un grand gabarit, n’en proposaient pas moins un jeu moins technique et moins structuré. Le résultat s’en ressentait immédiatement au tableau d’affichage, les Biterroises scellant leur qualification pour le 8e tour en deux petites manches (à 22 et 12).
La 3e opposition au programme allait, là encore comme plus ou moins échafaudé avant le début de journée, se révéler la “finale“ de poule pour déterminer l’accompagnant du VB Béziers. Au regard des deux confrontations inaugurales, Fréjus semblait se présenter avec un ballotage légèrement favorable. Confirmé après quelques minutes de jeu et un avantage déjà sérieux en faveur des locales (9-4 puis 16-12). Malheureusement un chant du cygne, puisque les troupes d’Alexandre Gangneux encaissaient un terrible et rédhibitoire 12-2 les mettant au pied du mur (18-24). Pont-à-Mousson prenait du coup autant un avantage au tableau d’affichage (25-20) que sur le plan psychologique.
De belles promesses pour les futures campagnes
« Peut-être a-t-on laissé un peu trop d’influx sur le match contre Béziers », tentait d’expliquer Alexandre Gangneux, regrettant surtout d’avoir « manqué de stabilité en réception et aussi le fait de n’avoir pu nous présenter au complet ». L’entraîneur de la N3 fait ici référence à la récente blessure contractée lors d’un match de Nationale 3 par la passeuse titulaire Océane Halagahu. « Elle s’est donnée une vilaine entorse il y a trois semaines, a suivi un protocole pour récupérer et être bien présente sur ce 7e tour. Malheureusement, elle s’est à nouveau fait mal vendredi dernier chez le kiné », obligeant ainsi à déplacer Leilana Likuvalu à la direction du jeu, elle qui évolue au poste de centrale avec le roster N3 mais est formée sur à la passe au Pôle de Boulouris.
Pour autant, les « regrets demeurent » pour une formation certes jeune – puisque composée pour une partie des M15 des saisons passées, et en ce sens prometteuse pour les campagnes à venir – parce que « je pense qu’il y avait vraiment quelque chose à faire et qu’elles avaient les moyens de passer », conclut Pierre Vivier.