Le FRÉJUS VAR VOLLEY aura conclu ce premier mois de l’année 2024 avec un succès 3-1 face au CAMBRAI VOLLEY 59. Troisième victoire à domicile qui porte l’équipe varoise sur la 3e marche du podium – « et tous seuls cette fois-ci », notait à bon escient et avec une pointe de satisfaction supplémentaire le capitaine SOANÉ FALAFALA – mais surtout la 4e en 5 rencontres cette année, face au relégué de Ligue A, qui venait de s’offrir un quart de finale de Coupe de France professionnelle en écartant (3-1) l’Arago de Sète en début de semaine.
Un revers qui aura peut-être fait plus de mal que de bien aux hommes de l’entraîneur néerlandais Arie Brokking, lequel aura dû composer sans Juan-Gabriel Barrera, meilleur marqueur du match aller. S’il était bien présent sur le parquet de Sainte-Croix, le pointu argentin du Cambrai Volley ne se sera que partiellement échauffé, avant de rester sur le banc.
Cambrai affaibli certes…
Si la confrontation aller avait été qualifiée en son temps de « prestation la plus aboutie » cette saison du club varois – un qualificatif toujours valable à ce jour –, ce match retour a bien failli se révéler un nouveau cauchemar pour le capitaine Paul Villard et ses partenaires (dont un central, Vazdim Pranko, annoncé bien meilleur mais bien décevant au regard de l’impression laissée à Sainte-Croix ce samedi).
Au terme de deux sets de haut niveau où, à la différence de la dernière sortie “at home“ face à Reims, chaque protagoniste enfilait des points durement mais joliment gagnés et non offerts, le FRÉJUS VAR VOLLEY avait montré un magnifique visage, avec un collectif homogène et peut-être pas encore atteint cette année dans l’est-Var ! Dans le sillage d’une attaque à 64 %, un duo MARTY – NACK-MYNIEM à respectivement 7 et 6 points, et malgré 6 fautes au service et un seul petit block, les Varois bouclaient le set inaugural en 28’ à 26-24.
… mais Fréjus zen, serein et sûr de son volley
Dans la manche suivante, JELLE RIBBENS, absent samedi dernier victime d’ennuis gastriques (survenus « le jour du match, et j’ai dû renoncer au dernier moment », alors que son père avait fait le déplacement pour le voir jouer), mais revigoré par une petite visite au pays et en famille le lendemain, se mettait au diapason de ses coéquipiers. « C’est vrai que mon premier set était très moyen. Mais ils servaient fort. Après, ça ne servait à rien de m’appesantir sur mes erreurs, je me suis ressaisi et j’ai donné le max d’énergie pour l’équipe. »
Les Azuréens mettaient totalement leur adversaire sous l’éteignoir, lancés par une série de sept services de WILLIAM NACK-MYNIEM (8-1). L’avance maximale locale sera de neuf points à 12-3 puis 15-6 (après un formidable point conclu par le futur MVP, JÉRÔME CLÈRE, après deux blocks qui auront ralenti l’attaque adversaire et une super défense de RIBBENS), et encore 18-9 et 22-13. Le moment choisi par Cambrai et son capitaine (enfin à son niveau) Paul Villard pour passer une 5-0 à son hôte et revenir à 22-18. Réveil trop tardif et Fréjus contrôlait le money-time à 25-20.
Bref sursaut de Pépin et consorts
Le déb, ut de 3e manche semblait vouloir une nouvelle fois démontrer que Cambrai était la meilleure proie des Fréjusiens cette année. Nantis de deux sets d’avance, JOSHUA MARTY et JÉRÔME CLÈRE (7 points chacun sur cette 3e manche) portant leurs camarades, les Varois avançaient inexorablement vers un succès facile (de 6-7 à 11-7). Mais la machine s’enraya à 22-20 et les fautes s’accumulèrent bizarrement côté fréjusien. Cambrai en profitait avec Villard (18 pts au final) et Pépin (13) et, même en gâchant deux balles de set sur de mauvais services, s’imposait 28-26 pour recoller à 1-2 au tableau d’affichage.
OZO’ “oxy“, FALA’ à la rescousse
Apparaissant transfigurés, les futurs adversaires de Nantes-Rezé (5e de Marmara SpikeLigue) en Coupe de France optimisaient leur belle passe (5-8, 7-12). Malgré un MARTY commençant à ressentir des douleurs, ou un ATVARS OZOLINS à la hanche encore douloureuse, fatigué et à juste titre en manque de rythme (en dépit de 13 points au compteur dont un ace), et entraînant logiquement le retour du cap’tain SOANÉ FALAFALA, Fréjus allait réagir et revenir patiemment sur les talons de Cambrai avec un Noah Rulkin plus en retrait : 9-15 puis 12-15, 14-16 avant de recoller à 17 égalité !
Faisant « montre d’une vraie force de caractère » comme l’aura aimé son coach – « on a joué à se faire peur et on s’en sort en cette fin de 4e set sur la qualité de notre collectif » avec des blocks (NACK, JEAN-PHILIPPE SOL et un “maouss“ de CLÈRE), un ace de son pointu –, le FVV passait de 19-20 à 22-20 puis 24-21. La 2e balle de match sera la bonne, convertie par celui qui est désormais le vrai patron de cette équipe varoise, un JÉRÔME CLÈRE vert de rage d’avoir perdu le 3e set – « j’étais fou », dira-t-il après coup.
Un calendrier a priori abordable…
à condition de bien le négocier
Mais une manche concédée – « j’aurais peut-être dû les piquer davantage sur ce 3e set et même le début du 4e », s’amendera l’entraîneur varois – qui n’aura pas eu de fâcheuses conséquences au final dans ce match « à six points pour nous qui voulions confirmer nos ambitions ». Les joueurs du président ALEXANDRE BONNARD empochent là une 3e victoire de rang (la 10e sur les 12 dernières journées) et 3 points qui les portent seuls sur la 3e marche du podium, deux longueurs devant les Martégaux (26 pts vs 24).
Tout cela avec un programme à venir à coup sûr difficile – France Avenir à 16h samedi prochain… à Béziers, puis Martigues et Nancy à suivre à Sainte-Croix – qui pourrait s’avérer décisif dans la course aux play-offs, et même mieux, dans celle aux quatre premières places ! En tout cas une suite de championnat qui s’annonce particulièrement alléchante pour « un groupe sui s’entend bien et prend de plus en plus confiance » (LUCAS SOLDNER).
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