Sitôt franchi le cap de 2024, les volleyeurs de Ligue B ont retrouvé le chemin des parquets avec une 12e journée, lançant en parallèle la phase retour, disputée dès le 3 janvier. Et ils enchaînent trois jours plus tard, ce samedi 6, avec la 13e étape.
Celle-ci verra les Fréjusiens effectuer le déplacement jusque dans la préfecture de Lozère pour y affronter le Mende VL. Peut-être pas le plus lointain (370 km) mais à coup sûr le plus inconfortable, a fortiori quand, à Nîmes, on met le clignotant et quitte l’autoroute. Voilà pour l’aspect routier, et l’on peut sans souci ajouter que dans son fief de Piencourt, le club occitan ne laisse que peu des miettes, avec 4 victoires en cinq matches, un revers au set décisif face à Ajaccio.
Néraudeau comme Annicette
Toujours est-il que, de part et d’autre, l’objectif sera le même : enchaîner par une nouvelle victoire en 2024 après… la première glanée voici 48 heures, de manière express pour Fréjus (3-0 en 1h15), au bout d’un long marathon pour Mende (23-25, 21-25, 25-23, 25-23, 15-10 en 2h35).
Et une immense frustration pour le Grand Nancy VB – ainsi que le titra jeudi l’Est républicain (le Var Matin local) -, d’autant que l’entraîneur Jason Haldane a dû faire face à un forfait de dernière minute, et non des moindres, celui de son unique passeur, Robin Néraudeau, victime de soucis gastriques (comme WYLLAN ANNICETTE) et qui a passé sa soirée à l’hôpital.
Show de Mende !
Cela n’a pas empêché le MVL, après avoir laissé l’apéro à son hôte (mené 2-0 à 23 et 21), de manger chaud son adversaire, enchaînant entrée (le pâté lorrain à 25-23, encore mené 21-22 dans le money time) – plat (la célèbre quiche à 25-23, après une dernière égal’ à 23) et enfin dessert (une tarte aux mirabelles à 15-10 dans le tie break). Le tout accompagné d’une “Mende à l’eau“, mais sans scrupules et même si cela ne s’avère pas trop chic en Lorraine !
La CACCP met Mende à l’amende
D’autant que Mende aurait pu s’avancer avec un joli mal de crâne, durement touché par la CACCP avant les fêtes : retrait de cinq points au classement et mesure de rétrogradation administrative en raison des écarts budgétaires révélés en fin de saison passée. « Nous avions un peu dépassé la masse salariale du fait du nombre de matches gagnés et des primes ainsi versées », a expliqué Philippe Jouve, président d’un club vainqueur de la saison régulière l’an passé (certes à la faveur de la pénalité de points infligée à Illac). Loin de nous l’idée de vouloir faire un procès à Mende – ni même à la CACCP – d’autant que Fréjus a également payé son tribut, sanctionné de deux points.
En Lorraine en tout cas, les Lozériens ont montré qu’ils n’étaient pas des loosers hein ! Et l’on ne pourra pas dire qu’à Mende, y bullent !
Mende ne lâche jamais !
Et même si rien ne sera facile pour une équipe varoise toujours privée d’ATVARS OZOLINS – laissé dans l’est-Var pour poursuivre son travail de réathlétisation après plus de deux mois d’absence -, Fréjus se rend bien en Lozère pour mettre Mende à terre.
Au match aller, au terme d’une rencontre disputée où le pointu Martins Macedo (26 points), entre autres, avait permis aux siens de refaire le coup de remonter deux sets, les deux protagonistes s’avançaient alors sur des trajectoires opposées (2 défaites pour le FVV, 2 victoires pour le MVL).
Sans les pénalités infligées en cadeau de Noël, Fréjus et Mende pointeraient 4e et 5e au classement, séparés d’un seul petit point (19 vs 18). Pas besoin d’être le plus grand des spécialistes pour écrire que les deux équipes se valent peu ou prou.
Et, en ce jour d’Épiphanie, bien malin toutefois qui pourrait dire qui sera le Roi et qui trouvera la fève, quelle que soit la galette, couronne briochée recouverte de sucre et de fruits confits ou frangipane, soit… à la pâte d’amande !!!