Pour ses retrouvailles avec son public presqu’un mois après, le FRÉJUS VAR VOLLEY a remarquablement fêté la nouvelle année en étrillant le ROYAN ATLANTIQUE VB, cette même équipe charentaise qui lui avait pareillement fait la misère pour l’ouverture du championnat. À peine 1h15 de match – « cela doit faire un sacré bout de temps qu’on n’a pas fait aussi rapide », s’interrogeait d’ailleurs après coup le président ALEX BONNARD -, et l’affaire était pliée en trois petits sets, à 13, 21, 23.
Le voyage galère des Charentais
Certes, les joueurs du passeur-président David Guelle – qui ne gardera pas un bon souvenir de son escapade varoise le jour de son 33e anniversaire, mais se consolera avec la bouteille offerte par le club varois – n’auront pas eu un déplacement facile.
Les quelque 870 kilomètres séparant la cité atlantique du sud-ouest à son homologue méditerranéenne du sud-est effectués en car-couchette – eh oui, on ne roule pas nécessairement sur l’or dans le petit monde du volley, quand bien même l’on soit champions olympiques. Et quand on pense que certains footballeurs font Paris-Nantes ou Paris-Lille en avion !… – se seront terminés avant même la levée du jour ce mercredi matin sur le bord d’une autoroute à une centaine de kilomètres de leur point de chute.
Fréjus intraitable et expéditif dans le set #1
Bref, pas l’idéal pour aborder une rencontre de Ligue, dans une division où le RAVB ne s’est jamais imposé hors de ses bases (8 défaites, 2 petits sets enlevés seulement). Encore plus quand votre hôte fait fi des bonnes manières et vous marche littéralement dessus sitôt le match lancé. 6-1 puis 13-4, 19-7, le tout servi chaud avec un WILLIAM NACK-MINYEM – on pourrait plutôt dire un WILLIAM “JACK SPARROW“-MINYEM face aux Pirates de Royan – magistral au block (4 gagnants pour mener 9-2). En face, Royan n’avançait qu’à la faveur des entames de jeu manquées de leurs adversaires (6 de leurs 7 premiers points).
Les Varois sereins comme jamais
La mire réglée au service, le block toujours efficace – 6 gagnants directement, mais a minima deux ou trois autres qui permettront également de glaner le point un peu plus tard dans l’échange -, Fréjus bouclera ce set initial en 21’ à 25-13.
Les deux manches suivantes, les Saintongeais joueront crânement leur chance et rendront la partie plus indécises. Mais l’on sentait les Azuréens bien en jambes – « la coupure a fait du bien c’est certain », acquiesçait le libero JELLE RIBBENS – , sereins, sûrs de leur volley et de leur force comme ils ne l’avaient sans doute jamais encore été cette saison.
« La meilleure preuve, constatait Alexandre Bonnard, à 2-8 dans le deuxième set, on fait preuve d’une belle concentration et d’une grande force mentale pour revenir. » Un état d’esprit effectivement rarement vu cette saison, à coup sur dû au fait que « l’on se connaisse mieux, que l’on a une demi-saison derrière nous, qu’on a pris beaucoup de confiance avec ce premier set », continuait Jelle Ribbens. Sans paraître s’affoler le moins du monde, à 2-8 ou encore 4-10 ou 7-12, JÉRÔME CLÈRE et JOSHUA MARTY sonnèrent la révolte pour refaire leur retard (12-12 puis 16-13, soit un 12-3 en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire).
Deux money time rondement menés
Après une dernière égalité à 19, Fréjus prit l’ascendant et quatre points d’avance pour conclure à 25-21 et mener deux manches à rien.
Scénario assez similaire dans ce qui allait se révéler être le dernier set, avec des visiteurs volontaires mais trop brouillons. De 4-5 à 12-9 à leur avantage, Martin Lallemand et les siens marquèrent certes 8 points à l’attaque, mais en donneront également cinq à leurs hôtes.
À 19-21, et à la faveur, entre autres, de deux blocks de rang signés JEAN-PHILIPPE SOL, le club varois se montrera une nouvelle fois le plus saignant dans le money time : 23-21, et deux attaques de Marty pour conclure à la seconde balle de match (25-23) !
Dans une Ligue B plus homogène que jamais, les décisions de la CACCP durant la trêve – deux points de pénalité pour Fréjus, Saint-Quentin, Rennes, cinq pour Mende – et les résultats de cette première de 2024 laissent à penser que la lutte sera intense jusqu’au bout.
Vainqueur dans l’Aisne, Cannes reprend le leadership à Ajaccio défait à Martigues. Rennes aura également joué les trouble-fêtes, vainqueur de Cambrai au set décisif, et Nancy faillit faire de même, menant 2-0 avant de s’incliner au 5e set devant Mende (le match France Avenir vs Reims ayant été reporté au 18 janvier).
Délicat déplacement à Mende dès samedi
Mende et la Lozère, c’est précisément là que se rendent dès samedi les Fréjusiens, sans ATVARS OZOLINS on le sait déjà – qui travaillera à Fréjus pour revenir au meilleur de sa forme -, mais peut-être avec le retour de WYLLAN ANNICETTE, malade et absent ce mercredi.
Mais à chaque jour suffit sa peine et il est pour l’heure encore temps de se réjouir de cette belle entame 2024 qui (re)donne du baume au cœur de tout le monde.