Après le lourd revers concédé chez le promu charentais la semaine passée en ouverture du championnat, le FRÉJUS VAR VOLLEY n’est pas parvenu à ouvrir son compteur victoires cette saison, en laissant la victoire au visiteur ajaccien ce dernier samedi d’octobre (1-3 -> 15-25, 23-25, 25-13, 22-25). Cette campagne 2023-2024 ne démarre donc pas sous les meilleurs auspices pour les troupes de LOÏC GEILER.
On attendait une réaction, on l’a eue. On espérait que celle-ci s’agrémente du premier succès de la présente campagne, cela n’aura donc pas été le cas. Bon, il y avait tout de même en face un solide adversaire, quart de finaliste la saison passée, seule équipe à pousser par deux fois le futur champion au tie-break, voire à s’imposer ‘en Aquitaine sur cette phase finale.
MARTINS DE PINHO / CONRÉ, duettistes flingueurs
Surtout, derrière ses leaders passés – Conré, Lacassie, Sébastien Roatta – le GFCA a su recruter intelligent. Piquant notamment le pointu Daniel Martins de Pinho (dit Daniel “Bala“) à Saint-Quentin. Le meilleur marqueur de LBM 2021-2022, 2e du même classement la saison passée, à chaque fois sous les couleurs picardes, démontre qu’il est l’un des meilleurs… joueurs tout simplement de la division, actuel meilleur marqueur du championnat (52 points en deux matches).
Autre recrue phare, le central du Paris Volley, Killian Weidner, absent à Sainte-Croix, en convalescence après sa fracture du 4e métacarpe – « il devrait revenir sous un mois », précise Théo Conré – suppléé par le joker médical, Vincent Mabiala.
Fréjus dispose également de son côté d’un effectif de qualité, un groupe qui retrouvait qui plus est son libero titulaire, JELLE RIBBENS. Lequel, « même en manque de rythme », expliquait-il après coup, aura rassuré à la réception, sans accabler son remplaçant MALCO GHIO, apparu en difficultés à Royan.
Pour autant, c’est bien le GFCA qui entrera le mieux dans cette rencontre (4-7, 9-12, 11-14), dans le sillage du duo “Bala“-Conré (13 points à eux deux dans cette manche initiale). « Agressivité, je veux plus d’agressivité », aura beau martelé le coach fréjusien à ses ouailles lors d’un temps mort à 12-20, le club îlien s’imposera en à peine plus de vingt minutes (25-15).
ANNICETTE rentre et se montre
La deuxième manche montrera la vraie réaction varoise, avec des attaques variées entre la pointe de l’attaque (10 points pour le trio ANNICETTE, OZOLINS, CLÈRE) et le centre (6 points pour SOL et BRÉGENT). À partir du milieu du 2e set, les locaux seront le plus souvent devant au tableau d’affichage (à 14-13, 17-15, 20-17) ! Jusqu’à 21-18, 3 services précieux d’affilée de Socié et ce diable de Martins de Pinho (9 pts) qui renversait le score (21-22 puis 25-23).
« Au regard de leur résultat à Royan, on s’est dits qu’il fallait les “enfoncer“ alors, pour conclure en trois sets, mais ce sont eux au contraire qui ont réagi, analysait encore à l’issue du match le plus Fréjusien des Corses, Théo Conré. En tant qu’ancien de la maison, je sais combien il est difficile de venir gagner ici. »
Le FVV faisait effectivement montre alors de son réel potentiel, présent au block, profitant d’une baisse de régime des Corses – avec, pour preuves, leurs premières fautes au service -, illustrée notamment par des canonniers en difficultés.
L’espoir renaît… un peu
OZOLINS, ANNICETTE ou encore BRÉGENT portaient leurs partenaires vers un set vite réglé (5-3, 9-3, 12-4, 18-10, 25-13). « Par rapport à Royan, il y a effectivement eu un vrai changement, notait LUCAS SOLDNER. À l’image de cette réaction dans le 3e set », qui avait en effet redonné espoir au public.
Malheureusement, dans une 4e manche également marquée par les cacophonies du quatuor arbitral ou encore les hésitations à la tablette de Rogerio Brizola, l’assistant du coach Frédéric Ferrandez, les joueurs de l’Île de Beauté eurent le ressort nécessaire (“Bala“ encore mais surtout Lacassie, faisant dire à Théo Conré, « c’est vrai eux l’on s’est bien complétés tous les trois, pour porter l’équipe ») pour contrôler le break créé de 8-10 à 12-10, et conclure à 25-22.
Difficile de mettre les bons mots sur les maux
Au final, c’est un drôle de sentiment qui régnait au sortir de cette seconde défaite de rang, en dépit de cette fameuse réaction bien démontrée. Sentiment difficile à réellement et clairement exprimer, à l’image des paroles du président ALEXANDRE BONNARD, « on n’a pas encore démontré cette puissance collective que je voulais, on n’a pas trouvé notre identité de jeu, les choses ne sont, ne semblent pas sûres. Il nous faut vraiment trouver ces bases ».
Propos corroborés et entendus, tant chez Jelle Ribbens – « à titre personnel, je reste encore trop “safe“, je ne joue pas en totale confiance encore et, au niveau de l’équipe, nous ne sommes pas assez tranchants, c’est un peu notre problème » – que Lucas Soldner, « on a essayé d’être patients, surtout dans les situations compliquées, mais on se prend un peu trop la tête, on dirait »…
Un peu tout le contraire d’une formation corse, auteure d’un « départ idéal avant de recevoir par deux fois » (Martigues puis Cambrai), conclut Théo Conré.
Pour Fréjus, rendez-vous est à nouveau donné à Sainte-Croix dès samedi prochain, 4 novembre. Ce sera face au Mende Volley Lozère de Jason Haldane, pareillement victorieux de ses deux premières prestations, 3-2 à Martigues, 3-0 devant Nancy.