Son dernier match officiel sur un banc remonte au 16 septembre au PalaLottomatica de Rome où l’équipe de France jouait (et perdait) la “petite“ finale de l’Euro #2023 face à la Slovénie (2-3). Ce même soir, son “équipe de tous les jours“ disputait une rencontre de préparation face au Grand Nancy. Avant le Challenge Fabiani en cette fin de semaine, LOÏC GEILER, le coach fréjusien, fait le point.
• Loïc, comment s’est passé ton retour au “quotidien“ après un nouvel été passé sur tous les terrains du monde pour la VNL puis l’Euro ?
On a pu faire connaissance gentiment avec le groupe qui, lui, vit ensemble depuis fin août déjà, et qui a bien travaillé avec Laurent Cauet, Mattia Minelli, le préparateur physique pendant les trois semaines où moi-même, j’étais absent.
• Considères-tu de fait que les trois coups du championnat donnés trois semaines plus tard que les saisons précédentes comme un avantage pour toi afin d’avoir une vraie “préparation“ ?
Quelque part, c’est une chance, car je considère qu’il faut véritablement huit semaines de préparation. Là, même moi, je les aurais presque. Après, cela a permis quelques économies pour le club – en terme de location d’appartements par exemple – puisque nous avons repris fin août au lieu de mi-août les années précédentes…
À titre personnel, cela me permet de prendre le temps de tenter des choses. Encore une fois, il y a eu un excellent travail de préparation générale, maintenant, on va aller progressivement vers l’individualisation.
• Après une saison qui n’a pas correspondu aux attentes, vous avez, avec le staff, changé votre manière de recruter ?
L’an dernier, il nous a effectivement manqué cet aspect leadership. C’est pourquoi nous avons en priorité cherché des profils de ce type, ce en quoi correspondent un Jérôme Clère et un Jean-Philippe Sol, qui vont venir aider les anciens, au club depuis plusieurs saisons (“Fala“, Corentin…) pour encadrer les plus jeunes. D’autant qu’ils se montrent particulièrement exemplaires, et ils constitueront des guides idéaux pour les jeunes qui ont intégré le Centre de formation.
• En terme de préparation, cette nouvelle édition relevée du Challenge Fabiani constitue-t-elle une étape-clé ? Y aura-t-il un avant et un après Challenge ?
C’est avant tout l’occasion de faire une photo de l’équipe à un instant T. Il y a déjà eu des sorties amicales, fin va déjà voir la différence par rapport à cela. Ensuite, on aura un nouvel instantané factuel qui nous permettra d’orienter le travail d’ici la reprise du championnat…
Après, nous avons sur ce Challenge trois formations que l’on connaît plus ou moins, et plutôt moins pour Nice voire pas du tout pour Genève. Enfin, nous verrons le visage de Cannes. Ce sont de belles opportunités…
• Fréjus ne pourra malheureusement pas compter sur son effectif au complet pour ces rencontres… Qu’en est-il de la blessure de Jelle Ribbens ?
Son bel Euro devait lui permettre de jouer le tournoi de qualification olympique en Chine à partir de la semaine prochaine. Malheureusement, il s’est abîmé le ménisque et il vient de se faire opérer. Il sera normalement de retour à Fréjus d’ici une quinzaine de jours pour attaquer la rééducation. Ce sera donc une belle occasion pour le jeune Malco Ghio, qui va passer de la N3 à affronter une équipe de Ligue B ou Ligue A.
• Il reste trois semaines avant le premier match de championnat. Quel est le programme jusqu’à ce premier déplacement en terre charentaise (Fréjus se déplace chez l’un des promus, Royan, le 21 octobre, Ndlr) ?
Comme je le disais plus tôt, ce Challenge va nous permettre de cibler ce qui ne fonctionne pas bien et de planifier notre travail à venir sur ces points précis. Ces matches ce week-end sont également pour les joueurs une occasion de retrouver, ou découvrir Sainte-Croix en configuration match, mais aussi de se (les) tester et les évaluer dans un contexte différent des rencontres amicales.
Sachant que nous aurons encore trois matches de préparation d’ici le match de Royan (à Nice le 5 octobre, à Cannes le 11, face à Mende le 14, Ndlr).
• Un petit retour sur le championnat d’Europe achevé à la 4e place ?…
Une chose est sûre, j’ai vite switché derrière. Et j’ai une grande envie de repartir en championnat maintenant. Je pense que nous avons fait preuve d’un peu de suffisance. Au premier tour, avant de prendre une claque contre les Roumains. Derrière ç’a été mieux jusqu’en demi où là, on n’a pas tenu face aux Italiens. Avant de retomber dans nos travers en finale 3-4 contre les Slovènes, même si on se réveille pendant deux sets. Après, le set décisif, c’est un peu on “jette la pièce en l’air“…
On avait opté cet été pour laisser les cadres se reposer d’abord, se retaper également. Pour les (re)mettre dans les meilleures dispositions avant cette saison qui, elle, va été décisive jusqu’aux Jeux, le VRAI objectif. Pour cela aussi, l’on va mettre en place un suivi, un monitoring sur les joueurs durant toute la saison, afin de les avoir en conditions optimales dans dix mois…
