Nationale 3/jeunes : “Pierrot“ entretient le vivier fréjusien !

Les nombreuses distinctions et mises à l’honneur enregistrées ces deux dernières saisons, PIERRE VIVIER n’en est pas l’unique responsable, certes. Mais il y est tout de même pour beaucoup !

2023 : saison de (presque) tous les succès

La saison passée, “Pierrot“, tel qu’il est surnommé, a ainsi accumulé un titre de champion de France de N3 masculine, terminé sur le podium (3e) de la Coupe de France M18, conduit les M15 filles à la 4e des mêmes phases finales en salle… et elles aussi sur le podium (3e) en beach !

Et s’il n’a pu y prendre part physiquement – il était alors à Tours pour la phase finale de N3 -, il a vu la sélection départementale M13 garçons (avec le Fréjusien Antonin Bonnard) dont il a la charge aller jusqu’en finale de la phase finale des Volleyades 2023 à Grenoble.

L’année précédente, les M15 filles et M18 garçons avaient déjà vu les phases finales de la Coupe de France, s’y classant respectivement 6es et 9es, nonobstant les M15 garçons 5es de la Coupe de France aux mains de Violaine Respaut.

Pierrot, pas un pipeau en beach…

À l’origine, le Fréjusien d’adoption est un Nordiste pur jus. Né à Arras, il a vécu les premières années de sa vie à Berck-sur-Mer, où il revient chaque été – fin juillet, malgré une météo à ne pas mettre… un Fréjusien dehors, Pierre y a d’ailleurs remporté le tournoi 3×3 beach de l’opération “Mon Volley Vacances“ avec son équipe des “Pipeaux“, avant de s’incliner en finale du “Berck Beach Séries“ 2×2 avec son partenaire Thomas Louchet.

Le quotidien NORD LITTORAL l’a ainsi présenté en 2014 dans l’un de ses articles comme “Le volleyeur venu du sable“, lui qui, parti su sable de son Berck natal, a poursuivi son ascension jusqu’à intégrer le centre de formation de BEAUVAIS UC (2010-2011), s’y partageant entre ÉLITE et Ligue A, gagnant une première fois le sud à NARBONNE VOLLEY (2011 -> 2013, y fréquentant la N2 et à nouveau la Ligue A), avant de revenir un peu plus près de chez lui, au SAINT-BRIEUC VOLLEY CÔTES D’ARMOR VB, l’année #1 (2013-2014) en Ligue B, l’année #2 un cran en-dessous (ÉLITE).

Il a empêché Fréjus de monter…

Cette saison-là (2014-2015), avec Jordan Corteggiani (Fréjusien en 2018-2019), Pierre Vivier affrontera même ce qui était encore l’AMSL Fréjus Volley en play-offs du championnat élite. Deux fois vaincu (1-3) par son adversaire varois, le club briochin soufflera tout de même la 1ère place aux Fréjusiens (2es) avant… de cesser son activité professionnelle et repartir en N2 sous l’appellation Cesson Saint-Brieuc CAVB !…

Pierre Vivier joueur : stop à 27 ans…

Débarqué dans la foulée à Fréjus (été 2015), celui qui se définit lui-même comme « un joueur moyen d’ÉLITE ou remplaçant en Ligue B » y fera quatre saisons pleines, connaissant la montée en Ligue B (mai 2018) où il évoluera une année avant de mettre un terme à sa carrière… de joueur, à l’âge de 27 ans.

… place à Pierre Vivier coach !

« Sur ma dernière saison à Fréjus, toujours joueur, le club m’avait proposé en parallèle un contrat d’éducateur auprès de l’école de volley. À la fin de la saison, le club m’a proposé d’intégrer le staff des entraîneurs. Cela correspondait qui plus est à un moment où je souhaitais un peu me poser. J’en avais un peu marre d’être stressé à partir du mois d’avril pour savoir ce que j’allais faire l’année suivante. Alors, je me suis dit que cette opportunité tombait bien finalement. Je restais passionné par mon sport et c’était une belle occasion de rester en plein dedans. »

Perpétuer le travail de Julien Laporte

Pierre Vivier secondera tout d’abord le regretté Julien Laporte à la responsabilité du secteur jeunes avec, déjà, les premières éclosions de jeunes talents, signes tangibles d’une formation reconnue telles que le prouveront par la suite les reconnaissances fédérales à travers l’obtention du label “Club formateur OR“ des deux dernières saisons…

Un tournant marquera l’été 2023. La création du CFC (Centre de formation à la tête duquel l’on retrouve aujourd’hui Laurent Cauet) a engendré la disparition de l’équipe (2). Le club est-varois intègre de fait le championnat élite avenir, qui regroupe les centres de formation de clubs professionnels, mais en revanche sans moyen d’engager une équipe seniors supplémentaire.

N3 : la (magnifique) fin de l’aventure

« On savait que le CFC marquait en parallèle la fin de l’aventure en Nationale 3. C’est pourquoi on avait tous à cœur de bien finir, et c’est ce qu’on a fait avec ce titre de champions de France. Pour mettre un joli terme à trois années à ce groupe. Des jeunes allaient partir (Nathan Bonnard, Guillaume Respaut…), des anciens (Sébastien “Tatoo“ Icart, Rey, Lainé, Da Cruz) allaient arrêter… »

Pierre Vivier, qui a connu une fin de saison éprouvante à sauter d’une compétition à l’autre, d’une phase finale à un Final Four, grand bosseur tous les week-ends sur la brèche jusqu’au-delà de la mi-juillet – pas mal pour un mec né… le 1er mai, jour de la Fête du travail -, sera un peu moins sur le devant de la scène cette saison. Certes, il est amené à, “simplement“, seconder Laurent Cauet sur le CFC. Il est de fait totalement (re)centré sur sa responsabilité du secteur jeunes, depuis deux-trois saisons aux côtés d’un Corentin Suc, “recruteur“ scolaire“ à travers toutes les interventions menées par l’ancien professeur des écoles au sein des établissements des deux villes sœurs.

Reprendre le chemin de la formation

Pour autant, cette responsabilité n’est pas une mission de tout repos non plus, le volley étant encore en cette rentrée 2023 une activité particulièrement courue à Fréjus. Mais Pierre entend poursuivre sa formation – ses diplômes l’autorisent pour l’heure à entraîner jusqu’en N2 -, d’autant que « c’est là aussi un bon moyen de se confronter avec d’autres entraîneurs, d’échanger sur nos différentes expérience et enrichir encore nos connaissances et compétences ».
Après, « la fin de saison passée a été dure physiquement autant que mentalement. Mais on est des compétiteurs et je signe immédiatement pour revivre des années comme celle-ci ».