LBM J22 – Battu à Martigues (1-3), Fréjus ferme le ban pour cette saison

Fréjus aura certainement remporté la bataille des tribunes dans un gymnase Julien Olive qui n’a pas pour autant déplacé les foules côté martégal en dépit du caractère décisif de la rencontre. Fréjus a un public, qu’on s le dise… même si on le savait déjà…

Le rêve est passé pour les Fréjusiens, battus en quatre manches en terre martégale dans un “duel à la vie, à la mort, le vainqueur poursuit encore“. Cette saison difficile, mais où les hommes de Loïc Geiler s’étaient donné les moyens d’y croire encore, est terminée pour le club est-varois, finalement 10e suite à la victoire de Nancy en Corse, le club lorrain passant devant au set-average.

Et c’est le Martigues de Raph’Attié qui continuera en play-offs face à Mende – a minima trois matches, mais peut-être quatre ou cinq, les quarts se jouant en trois matches gagnants.

Le réveil martégal

Pour autant, ce revers à Martigues – le 12e cette saison – pourra quand même laisser des regrets. Certes, la défaite est logique – « les gars ont vraiment sorti une grosse perf’, surtout dans les circonstances actuelles (et la blessure d’un pointu Kolokilagi, out jusqu’à la fin de la saison, Ndlr) », dira même après coup l’ancien Fréjusien, Yousri Anegay –, mais la perte de la 2e manche, après quatre balles de… set justement (contre une seule aux Martégaux, soit l’exact inverse de ce que les Provençaux avaient subi huit jours auparavant en terre cannoise), aura sans doute été le tournant du match. À une manche partout, le doute aurait pu s’instiller dans les têtes martégales, et redonner a contrario une nouvelle dynamique aux joueurs varois.

Après un set inaugural rapidement plié par des locaux en mode “rien à perdre“, servis par un service fréjusien ne parvenant jamais à mettre les réceptionneurs adverses en difficulté, les joueurs de Christophe Charroux fermaient à 25-19 en dépit de quatre balles de set sauvées (à 15-24).

Karpinskii enfin utile

La 2e manche était donc d’un bien meilleur acabit pour un Fréjus Var Volley appliquant la recette que tout un chacun tient comme primordiale en Ligue B : bon service, bonne récep’. Plus incisifs au service, les Fréjusiens mettaient en difficulté la réception martégale, récupérant derrière des balles beaucoup plus faciles à attaquer. Malheureusement, même en menant 23-19, l’on connaît la suite et la fin de ce 2e set.

Evgueniy Karpinskii aura sorti une prestation un peu plus digne de ce qu’on lui a connu la saison passée, pour ce qui aura certainement été son ultime sortie sous la tunique fréjusienne

Sous les encouragements d’une soixantaine de supporters – y compris l’adjoint au maire, délégué aux sports, Patrick Perona –, avec un Evguenii Karpinskii (19 pts) pas vu à pareille fête depuis des lustres, avec 3 blocs de suite (5 au total dans cette manche), avec un Loïc Geiler ouvrant son banc pour trouver la bonne formule, les Fréjusiens se détachaient (9-6, 13-8, 19-10) pour revenir à une manche à deux (15-25). 

Le 4e set était un duel à couteaux tirés, avec une tension aussi palpable sur le terrain que dans les tribunes, et sans qu’aucun des deux protagonistes ne parvienne à prendre un avantage de plus de deux points au tableau d‘affichage jusqu’à ce money-time et ce score de 24-21 s’affichant en faveur de Martigues. Et les deux balles de match sauvées ne permirent que de retarder une échéance que chacun sentait inéluctable (23-25).

Toujours précieux l’ancien capitaine fréjusien, Raphaël Attié, ici face à celui qui lui a succédé au brassard, Soané Falafala

Attié et Martigues sans pression

C’est donc le club martégal qui poursuit sa saison en play-offs, à la satisfaction d’un Raphaël Attié, lui qui redoutait tant cette issue. « C’est vrai que j’en parlais depuis quelques temps avec Olivier Conte (le trésorier de Fréjus, Ndlr), rigole-t-il, on sentait que ça se profilait. Pour autant, on n’a pas abordé ce match avec plus de pression que cela, on l’a pris pour un match comme un autre, sans doute comme a dû le faire Fréjus. En sachant que le vainqueur continuait sa route, que le vaincu s’arrêtait là. Ils s’étaient donné le droit d’y croire encore ce soir, tandis que nous étions sur une mauvaise passe. A fortiori depuis que l’on a perdu notre pointu contre Rennes. Mais on savait que l’on devait faire sans lui et on est partis comme çà », dit l’ancien Fréjusien, confirmant en aparté une rumeur sur son avenir, et annonçant avoir « prolongé d’une saison » avec le club martégal.

Lui sera toujours à Fréjus la saison prochaine puisqu’il avait un contrat de deux ans signé à l’intersaison dernière. Samedi à Martigues, il aura été le meilleur élément de son équipe

« La qualif’ ne s’est pas jouée ce soir »

Si la déception était grande côté fréjusien, notamment pour un Petter Otsvik effondré après avoir totalement manqué son service sur la balle de match, mais aussi pour le staff, les dirigeants et les supporters, eu égard à cet espoir de plus en plus prégnant toutes ces dernières semaines, Alexandre Bonnard et Loïc Geiler reconnaissaient « la supériorité » de leur hôte ce samedi, et répétant à l’envi que « les play-offs ne s’étaient pas joués ce soir ».

Très rapidement viendra le temps du bilan d’une saison galère, où rien ne se sera passé comme prévu, où la poisse aura compliqué beaucoup de projets, où des erreurs de recrutement se sont faites jour… Le sport est ainsi fait, de hauts et de bas. Et cette campagne 2022-2023 aura donc plutôt tourné vers le bas. Pour mieux rebondir, c’est tout le mal que l’on peut souhaiter au Fréjus Var Volley, du moins à son équipe fanion, vitrine du club.

Parfois en souffrance au centre, le Fréjus Var Volley n’en a pas moins réussi un total de 10 blocks sur cette rencontre

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CARTON ROUGE À LA LIGUE. « Ce n’est pas comme si ce n’était pas un match important », ironisait Loïc Geiler à l’annonce de l’absence de juges de ligne. Non que le match se soit joué sur cette double absence – seulement quelques points – mais il est assez inadmissible en effet qu’un duel que l’on savait décisif pour l’accession aux play-offs se joue sans juges de ligne. D’autant que ce n’est pas la première fois cette saison que Fréjus est confrontée à ce genre de situation, subodorant par conséquent que d’autres matches se sont joués dans les mêmes conditions.
Le volley français est champion olympique en titre, mais ses instances sont loin de mériter une médaille…

Une réponse

  1. Il y a certes le tableau du classement final qui nous attriste et qui donnera aux acteurs sportifs les orientations à prendre pour la saison prochaine, et qu’il faut déjà appréhender. Cependant, n’oublions pas toutes les émotions que nous a provoquées cette équipe plurielle, lors des matchs à domicile: elles ont été intenses, sur une très large étendue c’est vraie, allant de l’euphorie communicative et explosive à la frustration morose et aphone de situations trop souvent « gâchées ». La solidité d’un collectif, d’un club, des supporteurs, … c’est une solidarité sans faille, dans tous ces instants. Nous sommes, nous, la classe de CM1A de Giono, avec vous, toujours, car pour les élèves et leur prof, vous êtes de grands pro.

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