Non, l’on ne parle pas ici du sujet social hautement brûlant qui agite la France du travail actuellement, à savoir la réforme des retraites. Non, ici, le souhait des volleyeurs fréjusiens est de “ne pas être en vacances“ dès ce samedi 11 mars, au soir du dernier match de saison régulière en terre martégale. Non, les Fréjusiens entendent bien poursuivre cette campagne 2022-2023 au travers des play-offs qui s’annoncent plus ouverts que jamais.
Le plus dur est fait, reste le plus dur à faire !
Car, sincèrement, qui croyait il y a encore seulement quelques semaines à cette “remontada“ qui permet aujourd’hui à Cap’tain Falafala de jouer un 8e de finale sur un match sec ? Pas grand monde, quand bien même le mot d’ordre général était de faire comme si…
Alors, certes, le plus dur est fait. Mais le plus dur reste aussi à faire !
Samedi, au gymnase Julien-Olive de Martigues, les données sont simples, le vainqueur poursuit sa saison, à tout le moins pour un tour de play-offs, le vaincu prépare l’année prochaine. Alors, qui joue le plus gros ce samedi ? Qui a le plus à perdre ou, a contrario, à gagner ?
Cannes vs Martigues : un 2e set perdu qui pourrait peser lourd…
Eh bien… les deux mon capitaine. À la nuance près qu’une équipe (Fréjus) aborde ce match couperet d’une façon certainement plus sereine que son hôte d’un soir (Martigues). Les Martégaux avaient ainsi plutôt bien démarré cette année 2023, avec trois victoires et un revers en janvier. Mais, depuis février, Raph’ Attié et ses coéquipiers avancent plus qu’au ralenti (un succès, quatre revers). Capables d’aller s’imposer dans l’Aisne, à Saint-Quentin, mais cédant dans des matches (déjà) décisifs, devant Ajaccio et Rennes. Et le deuxième set cédé 28-30 aux Cannois samedi dernier, non sans avoir compté cinq balles de set (une seule aux hommes de Jason Haldane) doit encore faire mal à la tête des Provençaux.
La dynamique incontestablement fréjusienne
À l’inverse, et s’il n’est fondamentalement pas très différent de celui de Martigues (5 victoires, 4 défaites depuis janvier), le bilan fréjusien 2023 s’appuie surtout sur une confiance retrouvée, un collectif enfin trouvé, des automatismes de plus en plus assurés. Et cette issue – on le répète – bien inespérée vaut certainement une victoire supplémentaire.
Même cette sensation de montagnes russes – victoire contre Nancy mais lourd revers à Rennes, défaite devant Mende (où l’on peut penser qu’elle est moins méritée que celle concédée aux Avignonnais), Saint-Quentin et France Avenir effacés avec mention avant que les Vauclusiens ne viennent à nouveau freiner l’enthousiasme varois – que le Fréjus Var Volley a imposée, autant à ses supporters qu’à lui-même, est derrière, oubliée, au moment de prendre la route vers la Venise Provençale.
Au-revoir la poisse ?
Enfin, enfin… peut-être la poisse qui a accompagné Loïc Geiler et son effectif une grande partie de l’année (blessures, maladies, problèmes personnels…) pourrait avoir délaissé le club est-varois. Lequel, quasiment pour la première fois la semaine passée, a pu s’entraîner et jouer au complet devant Ajaccio. Et ç’a encore été le cas cette semaine « avec des garçons motivés qui savent que cette fois, c’est tout ou rien », souligne l’entraîneur fréjusien.
À l’inverse, Christophe Charroux, le coach martégal, a perdu deux joueurs importants lors de la funeste défaite devant Rennes : son central italien Franco Augusto Drago, et surtout, son pointu Faipule Kolokilagi, touché au genou et out jusqu’à la fin de la saison. Une absence à coup sûr très préjudiciable pour le collectif martégal, avec une mission plus importante encore sur les épaules d’Eldin Demirovic, « qui passe parfois à la pointe selon les schémas de jeu », note Loïc Geiler.
Un rendez-vous attendu de part et d’autre
De part et d’autre en tout cas, on prépare ce duel aux petits oignons ! Christophe Charroux a bien évidemment lancé « un appel aux supporters, licenciés et autres partenaires pour venir les soutenir sur ce match couperet ». Et Fréjus se déplacera avec un car de supporters a minima, nonobstant ceux qui effectueront part leurs propres moyens les quelque 150 km séparant la cité romaine de la Venise Provençale pour aller soutenir les leurs !
Même s’il y aura en face deux anciens Fréjusiens entre Raphaël Attié et Yousri Anegay… Même si Martigues est un “ennemi ami“… Parce que, comme on le dit dans ces cas-là, sur le terrain, c’est chacun pour soi… Et que le meilleur gagne !!!
À télécharger ICI l’article de la LNV présentant cette 22e et dernière journée de saison régulière