LBM J21 – Théo Conré de retour à Sainte-Croix avec Ajaccio samedi : attendu mais serein !

Là ne sera sans doute pas pour lui le match de l’année, mais il va sans dire que Théo Conré – Fréjusien de septembre 2020 à juin 2022 – aura à cœur de briller sur son ancien parquet, mais avec la tunique ajaccienne sur le dos cette fois. D’autant que les Corses se savent attendus mais surfent actuellement sur un vague de sérénité, encore renforcée depuis la victoire face à Mende samedi dernier qui leur assure de poursuivre la saison en play-offs.

Formation à Tours, CFC à Tours et Montpellier puis pro à Fréjus

Le Tourangeau d’origine a été formé à Saint-Avertin, sous la férule de David Frandin et de son père Marc, lui-même ancien pro, avant de rejoindre le CFC du TVB. Avec Ajaccio, il connaît son 4e club professionnel après Tours, Montpellier et le FVB, qu’il a rejoint sur les conseils du père d’Hugo Lecat, ancien libéro fréjusien aujourd’hui en Suisse, à Lausanne. « C’est effectivement Olivier Lecat qui m’a incité à rejoindre le Fréjus Var Volley, un club sérieux, familial et qui voulait miser sur des jeunes. »
Dans l’est-Var, Théo vivra une aventure contrastée. Forte d’une première année – « au-delà de mes attentes, j’arrivais pour être le 3e attaquant derrière “Fala“ et Baptiste (Enfoux, Ndlr), et je me suis surpris moi-même » – où il a littéralement explosé au sein de la Ligue B, avec plusieurs accessits de MVP ou ce titre de 3e meilleur serveur, au point de prolonger rapidement avec le club fréjusien. Plus délicate en revanche sera la seconde année, notamment marquée par des blessures (pectoral, cheville) qui l’auront freiné dans sa progression et un départ pas spécialement désiré.

À Fréjus la saison dernière, “Ozo“ avait encore sa coupe mulet… LOL

Deux belles années à Fréjus

« C’est vrai, j’aurais voulu m’inscrire davantage dans la durée, reconnaît-il lui-même. A fortiori après une très bonne première saison. Il y a eu, c’est vrai, une incompréhension je pense l’année passée entre le staff et moi quant au fait de rester ou pas. Maintenant, c’est terminé. J’avais eu cette opportunité de rebondir très rapidement avec Ajaccio, donc tout était nickel. Et, au passage, je tiens tout de même à remercier Fréjus et l’ensemble du club, où j’ai passé deux belles années. »

Surtout, « Fréjus m’a donné cette chance de réellement découvrir le volley pro et d’y faire ma place, après quatre années à Tours puis deux saisons à Montpellier avec un contrat CFC. J’y ai énormément progressé, sur les plans mental, technique, physique pour performer et intéresser un club pro ».

Une année supplémentaire validée à Ajaccio

Du coup, c’est en traversant la Méditerranée pour signer un an (« plus un en option, que l’on a levée la semaine dernière justement, toutes les parties sont d’accord et j’ai prolongé mon bail ici »), d’autant que les résultats ont suivi. « On a toujours été dans les qualifiés pour les play-offs, mais on reste sur les places 6-7 voire 8, parce qu’on a beaucoup de victoires en cinq sets (4) et uniquement des défaites en trois ou quatre manches seulement (12-8 au ratio, comme Rennes qui compte quatre unités supplémentaires). Du coup, on a un peu fait du surplace au classement. Et on a dû performer sur des gros matches (comme Saint-Quentin battu deux fois, Illac ou Mende au U-Palatinu) pour arriver où on en est aujourd’hui. »

En battant successivement Illac mais surtout Mende le week-end dernier, le club corse s’est assuré une place dans les “huit“. « Mais les play-offs ne sont pas une fin en soi, continue l’Ajaccien. C’est pour ça qu’on ne va rien lâcher sur les deux matches pour aborder cette 2e phase avec la meilleure place possible. » Dans l’absolu en effet, même la 3e place d’Illac (+6 pts) est encore mathématiquement “atteignable“.

À Sainte-Croix voici grosso modo un an face à ceux qui allaient devenir ses coéquipiers quelques mois plus tard, Sébastian Roatta (n°11), l’aîné de la fratrie, tandis que le pointu lituanien Arvydas Miseikis a depuis quitté la Corse pour retrouver son pays natal 

La Coupe de France bénéfique au club ajaccien

Et le GFCA, comme Fréjus l’an passé, a agrémenté sa belle saison d’un joli parcours en Coupe de France, sortant notamment le Paris Volley en 8es (3-2), avant de céder au set décisif également (11-15) devant les Niçois la semaine passée. « Le fait de jouer des équipes de Ligue A est toujours un plus, et c’est mieux de jouer un match contre un club de l’Élite un mardi soir que de faire un entraînement. Maintenant, on espère que l’on ne le paiera pas, physiquement parlant sur les play-offs », où le calendrier n’est pas spécialement établi pour optimiser la récup’…

En attendant Ajaccio s’est également servi de cette compétition – remportée en 2016 puis 2017 du temps de la belle période récente des Corses – pour évoluer tactiquement. « Sur le tour #2, en Avignon, c’est là que le coach, Frédéric Ferrandez, a interverti les places de notre central letton (Gustavs Freimanis) et de notre pointu (Maxime Roatta). Ç’a été un vrai bénéfice pour nous. Sans compter que si Freimanis est un peu moins bien à la pointe ces derniers matches, on peut compter sur Khaled Bouallegue qui fait un excellent boulot. »

Les jambes et aussi la tête

Pour le joueur de 25 ans (26 en juin), l’intégration sur l’île de Beauté s’est ainsi parfaitement passée avec sa compagne Pauline, kiné dans le civil – Théo est lui-même diplômé en diététique et a validé dans l’Hérault une licence de préparateur physique. « Nous avons un groupe jeune, en devenir, continue Théo. Moi-même, à mon âge, je pense encore être jeune mais je suis pratiquement l’un des plus vieux. Mais c’est bien également, cela me donne des responsabilités et me permet d’évoluer dans mon jeu. »

Théo Conré a vraiment trouvé sa place dans la rotation ajaccienne, il en est même devenu l’un des éléments majeurs… (Photos Ajaccio © site internet GFCA)

Trois fois MVP cette saison, Théo Conré a suivi les déboires de son ancienne équipe. « Oui, je suis toujours en contact avec certains, qui me font parte des difficultés rencontrées cette année. Je ne vois pas leurs matches, mais je regarde les stats, j’ai des échos. Et c’est vrai que c’est la saison galère par excellence pour eux. »

En tout cas, Théo Conré semble avoir gagné en maturité en s’installant dans la cité natale de Napoléon Bonaparte. Il n’est à coup sûr plus le jeune de 22 ans débarqué à Fréjus à l’intersaison 2020. Et ce samedi à Sainte-Croix, c’est dans le costume de l’un des patrons du club ajaccien qu’il s’apprête à retrouver son ancien public.

Trois fois MVP cette saison, à l’issue de ce match gagné à Lyon (à gauche), ou à la maison contre Illac il y a quinze jours
Théo Conré a évolué deux ans sous le maillot fréjusien : en haut l’année dernière, en bas voici deux saisons. L’occasion de revoir d’anciens visages…

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Social Media

Les plus populaires

Get The Latest Updates

Subscribe To Our Weekly Newsletter

No spam, notifications only about new products, updates.

Categories

Fréjus Var Volley

Sur le même sujet