Ils ne seront sans doute pas au final les rois de la Ligue B, tout au moins en terme de jeu, mais ils n’en coiffent pas moins pour l’instant la couronne en ce mois de l’Épiphanie.
Les Mendois ont poursuivi en terre fréjusienne une nouvelle série de cinq succès de rang – performance déjà accomplie en ouverture de championnat – et ainsi conforté leur place aux commandes de la Ligue, place virtuelle est-il besoin de le rappeler, fonction de la sanction de 5 points de pénalité qui pourrait être levée contre l’AS Cannes.
Pas de génie, de l’efficacité !
Costaud partout, sans réelle faille, propre, efficace et… sans génie. Bref, un ensemble solide, difficile à mettre en défaut, le genre d’équipe difficile à déborder quand bien même elle ne soit pas la plus folichonne à regarder jouer et ne prête pas à sourire à l’image de son fidèle entraîneur, Constant Tchouassi. Un coach qui s’appuie sur son 6 à 7, tournant simplement au poste de central (Faustino <-> Salles) et de réceptionneur-attaquant (Fidelis <-> Da Silva), soit son quatuor brésilien, avec les solides Cheung (libéro), Néraudau (passeur, ex-partenaire de Joshua Marty au Paris Volley) et un pointu argentin, Manuel Balagué, sans doute l’un des meilleurs à son poste dans la division, d’ailleurs récompensé MVP de la rencontre.
Car c’est ce même pointu, peu en vue au cours des premiers sets, qui “tuera“ pratiquement à lui tout seul Fréjus (10 de ses 23 points) dans le 4e set. Une ultime manche où l’équipe varoise se sera un temps complètement délitée pour se retrouve menée 1-9, avant, lentement et laborieusement, de revenir quelque peu (8-11, 10-13) puis de baisser définitivement de pied (11-17, 14-22, 17-25, et un 9e revers, le 5e à 1-3).
“Ozo“ et “Josh“ en dedans…
Car les Fréjusiens avaient bien débuté, sous l’impulsion de Falafala et Roulleau, toujours devant au tableau d’affichage même si le break n’était pas fait (10-8, 13-10, 18-15). Avec les habituels Marty et Ozolins en complément des deux joueurs précités, le FVV allait chercher ce premier set (21-15, 24-19) sur un ultime block (le 3e à son actif à cet instant) de l’ancien Ajaccien, Antonin Roulleau, malgré une nouvelle alerte sur sa cuisse – « mais, de toute façon, j’ai mal partout actuellement », soulignait-il au sortir de cette manche inaugurale.
Présenté comme un rendez-vous de gros serveurs, avec les meilleurs spécialistes de la discipline sur le parquet (Fidelis et Balagué côté mendois, “Ozo“ et Marty pour Fréjus), ce duel ne se jouait finalement pas sur cet aspect du jeu. D’autant que côté varois, les deux “frappeurs“ n’avaient pas leur rendu habituel. Particulièrement irréguliers – le Letton un poil plus même encore que le pointu fréjusien –, tant au service qu’à la conclusion des attaques, les Varois tenaient la marque jusqu’à 14, avant que Mende ne mette sa patte sur la fin de set (20-15, 25-20).
Falafala et Roulleau ne suffisent pas
Scénario guère différent dans le 3e set, Fréjus maintenant le suspense jusqu’à 14-15, avant que les Fidelis et Balagué n’appuient sur l’accélérateur, notamment au service bien aidés en cela par des juges de ligne ne parvenant que trop peu à voir des fautes de pied pourtant bien évidentes. Le MVL scellait ce set sur une dernière attaque croisée d’Atvars Ozolins… malheureusement dehors.
Et comme l’on sait déjà ce qu’il est advenu du sort de la 4e et dernière manche, on remarquera simplement que « le plus fort a gagné ce soir », ce que concédait totalement le président Alexandre Bonnard. Ajoutant, « ce qui m’énerve le plus sur cette saison, c’est qu’il n’y a non plus une équipe qui domine outrageusement comme ç’a pu être le cas ces dernières années ». Constat encore plus amer au regard de cette saison ratée des Varois de fait, même « si nous jouerons le coup jusqu’au bout pour aller chercher les play-offs tant que cela reste mathématiquement possible… »
Même si un coup d’œil sur le calendrier immédiat (Illac, 3e en Gironde, puis réception du 2e, Saint-Quentin le 4 février) n’augure rien de bon. Mais sait-on jamais ?…
