Enfin !!! Depuis le temps qu’on l’attendait cette victoire nette et (presque) sans bavures, le Fréjus Var Volley l’aura offerte à un maigre public (un match en pleine semaine, trois jours après le Réveillon de la Saint-Sylvestre, fallait pas trop s’étonner…) en ce 3e jour de janvier, à l’occasion de la 13e journée de cette phase régulière.
En face, Nancy, sèchement battu donc (à 20, 22, 18) mais, à la limite, même si l’on est un peu désolés pour “Pepette“, alias un certain Éric Ngapeth, coach adverse, peu importe. Car ce qui importe justement est que l’équipe varoise ait idéalement lancé cette nouvelle année, accomplissant un match plein. Peut-être pas celui de référence, mais en tout cas une solide base de travail pour gagner plus encore en sérénité.
Le mieux entrevu à Cannes confirmé
et même mieux encore !
À Cannes avant Noël déjà, Fréjus avait fait montre d’un état d’esprit enfin conquérant. Cela ne s’était certes pas traduit au tableau d’affichage mais « on avait proposé un meilleur visage déjà, rappelait Loïc Geiler. Ce (mardi) soir, on a montré de la constance, de la régularité. Cela concrétise nos résolutions pour prendre un nouveau départ. Les petits ajustements travaillés ont bien fonctionné, on a su faire preuve de grosses ressources, ça m’a beaucoup plu ».
L’entraîneur varois peut à coup sûr être satisfait. Son équipe, présente en défense et récep’ (Ribbens en vrai patron derrière, et deux rallyes qui tournent à l’avantage des locaux), costaude au filet, précise et efficace en attaque avec l’inamovible “Ozo“ et un impressionnant Marty (23 points au total, 9+9 aux 2e et 3e sets, 3 aces), a constamment eu un matelas d’avance (9-4, 12-5, 20-14 dans la manche initiale, 8-3, 11-6, 16-11 dans la suivante, 10-5, 14-11, 22-14 dans la dernière) pour gérer les quelques trous d’air dont se seront rendus coupables les Fréjusiens.
“Ozo“ – “Josh“ : duo d’attaque !
Notamment ce (re)démarrage dans le 3e set lorsque les Lorrains recollèrent à 14-16 avant de subir à nouveau la foudre (14-22) et les coups de boutoir du duo Ozolins-Marty pour offrir une expéditive victoire en 1h20 !
Des points spectaculaires – sauvetage au pied d’Ostvik et point de Marty derrière, double défense de Soldner puis attaque conclue d’une feinte de Zugic – faisaient se lever le public en même qu’ils tapaient sur la tête des Nancéiens. Une équipe lorraine qui présentait certes ses deux têtes d’affiche (Patak et Chirchir), mais encore beaucoup trop faibles (voire blessés) et pas dans le rythme. Un Patak patraque, un Chirchir pas d’attaque, c’était trop pour Ngapeth, D’Almeida, Mabiala ou un jeune Tunisien intéressant et prometteur du nom d’Hamza Hfaiedh, 20 ans depuis une semaine, arrivé de l’Étoile du Sahel à l’intersaison.
Soldner se démène
Lucas Soldner, efficace et précis à la distribution – « j’ai de plus en plus de repères », notamment au centre avec son partenaire Dani Macarro –, pouvait se réjouir de ce match accompli. « Dès un point perdu, on a su se remettre direct focus sur le suivant, on a montré une énergie différente et c’est très positif. On a coupé quelques jours après Cannes et avant Noël. Ç’a fait du bien à tout le monde de se retrouver en famille, de couper un peu. Depuis notre retour à l’entraînement, on a fait du bon boulot à l’entraînement et enfin, on a su le transposer sur le terrain. À titre personnel, je me suis vraiment fait plaisir et j’essaie d’en redonner un maximum aux gens… »
Marty la belle année ?
Satisfait, Joshua Marty l’était tout autant, fort logiquement élu MVP de la rencontre. « On a su rester patients, repartir de l’arrière, reconstruire notre jeu. J’étais bien à l’entraînement cette semaine et là, on signe un vrai beau succès. »
Qui apporte joie, sérénité mais qui n’aura « vraiment de sens que si l’on fait preuve de continuité », poursuit Loïc Geiler. Dès cette fin de semaine à Rennes, un adversaire breton qui, à l’instar encore de Martigues, présente le même bilan que Fréjus (6 victoires pour 7 revers) mais deux points de plus (19 vs 17).
Certes, les Fréjusiens ont gagné un strapontin au classement (8e), glanant certes pour l’heure le dernier billet pour les play-offs, mais à la seule faveur du report du match d’Ajaccio à France Avenir, programmé dans l’Hérault le 18 janvier prochain. Aussi – et même si l’époque serait plutôt à la galette –, serait-il préférable, en Bretagne, d’éviter la bûche…