Parce que si l’on attend… mars, il se pourrait bien qu’il faille ne regarder que derrière pour éviter l’avant-dernière place, synonyme de relégation, puisque la dernière semble promise à France Avenir 2024, par ailleurs maintenue d’office.
Alors, pour le Fréjus Var Volley, l’alternative est plus simple en ce jour de rentrée face à Nancy, d’autant qu’il n’y en a qu’une seule : la victoire ! Malheureusement – mais le sport est ainsi fait – que le club varois accueille une bête blessée ce 3 janvier : le Grand Nancy VB, toujours aux mains d’Éric N’Gapeth, en chute libre (1 victoire, 6 défaites) depuis que ses meilleurs joueurs ont commencé à tomber comme des mouches, d’abord son pointu Abiud Chirchir (coup sur un genou puis blessure à l’entraînement à son retour pour une fracture d’un doigt nécessitant une intervention) et, entre les deux, son attaquant slovaque, Matej Patak (fracture métatarse)… Si le second devrait (pourrait) être de retour pour ce premier match de 2023, Chirchir ne devrait pouvoir tenir son poste avec encore un mois de convalescence.
Ils collectionnent les blessures…
Bref, les deux adversaires du jour ont certainement été les deux effectifs les plus touchés par les pépins physiques en cette première moitié de saison. Car, si Nancy a vu ses pièces maîtresses lui filer entre les doigts et amoindrir un collectif au point de le rendre parmi les plus faibles de cette Ligue B, Fréjus a elle aussi connu son lot d’infortunes et de blessures – Ostvik, rentré de sélection l’été dernier avec une blessure mal soignée à la cheville et qui commence tout juste à (re)donner sa (presque) pleine mesure, un central (Dani Macarro) qui n’a pas davantage retrouvé la domination exercée au centre l’an passé, un capitaine (Falafala) qui n’a jamais été absent aussi longtemps (six semaines) pour un problème à un pied, un Soldner qui a vu ses soucis de pubalgie venir à nouveau le contrarier, et un Antonin Roulleau sur le flanc à Cannes (gêne à l’adducteur).
Priorité : se vider la tête
Petite nuance toutefois, l’on sait aussi que les maux fréjusiens sont en grande partie… dans la tête. Avec une fragilité mentale, une absence de révolte souvent criante et quelques autres petits soucis qui entraînent irrémédiablement le FVV vers le bas. Les manques (non-matches) livrés en Corse ou encore dans la cité des Papes ont matraqué une confiance que même les succès – parfois difficilement arrachés (Rennes, France Avenir, Lyon) – n’ont pas suffi à retaper. « Ç’a bien sûr été notre priorité durant cette petite coupure (la reprise s’est faite le 27, avec encore deux entraînements programmés samedi 31 et un autre le 1er janvier, Ndlr), il fallait d’abord s’aérer la tête, atteste Loïc Geiler. Après, il nous faut absolument trouver notre équilibre en tant qu’équipe, remettre du lien dans notre jeu. »
Pour autant, l’on restera sur une prestation cannoise plutôt bien négociée en dépit de la défaite (1-3) mais au regard de la condition actuelle du Fréjus Var Volley, et au final très mal récompensée. « La perte du 1er set nous fait mal, c’est sûr, concède encore le coach. Mais au moins, après, on n’a pas lâché. On a montré du mieux, il faut continuer ainsi. »
« D’abord se focaliser sur nous »
Car de regrets l’on ne peut vivre, et surtout avancer. De peu de satisfactions non plus, et il est à espérer que les volleyeurs azuréens auront su profiter de la coupure des fêtes pour, effectivement, se vider la tête, refaire du jus et du mordant.
Parce que les play-offs pointent se sont déjà éloignés (Ajaccio 8e avec 16 pts, tandis que le quatuor de tête a pris 11 longueurs d’avance !), et parce que la relégation (Lyon 11e, 8 pts) n’est finalement pas si loin… À l’amorce de cette nouvelle partie de saison, Fréjus n’est guère mieux lotie au classement que l’équipe lorraine sur laquelle elle ne compte qu’un petit point d’avance (14 vs 13). Et, même si Fréjus semble devenue une “bête noire“ pour la formation nancéienne (3 victoires de rang pour les Varois), rien n’est plus fragile que ce genre de constat.
« De toute façon, on ne s’arrête pas à ça. On ne sait même pas si Nancy va venir avec une équipe au complet, ou si certains de ses joueurs seront encore blessés et absents. Mais ce n’est pas plus mal, on doit d’abord se focaliser sur nous, sur notre jeu. » Avec un groupe enfin au complet, et des maux qui semblent s’éloigner pour de bon. « Avec Petter, ou encore Dani, on sait que c’est un travail de longue haleine. Mais on (et ils) travaille ! »
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• L’ARGENT, TOUJOURS LE NERF DE LA GUERRE. Des bonnes mais aussi et surtout beaucoup de mauvaises nouvelles sont tombées avant et pendant les fêtes, suite aux auditions des clubs professionnels de volley (LAM, LAF, LBM) par la CACCP. Pour Fréjus, tout s’est relativement bien passé, seul un encadrement de la masse salariale a été notifié, « conforme à ce que l’on attendait et ce que l’on avait budgété », confirme Olivier Conte, trésorier du club. Attestant que, « dans la conjoncture actuelle, la suite va être difficile pour tout le monde de toute façon ».
Notamment pour plusieurs clubs azuréens : Nice en LAM, pénalisé de 2 pts au classement, le RC Cannes en LAF (mesure provisoire de rétrogradation administrative) et surtout l’AS Cannes en LBM (mesure provisoire de rétrogradation administrative et retrait de 5 points au classement) eux aussi lourdement sanctionnés. En Ligue B, les clubs d’Illac (-2) et Saint-Quentin (-1) ont également été frappés de retraits de points, tandis que l’ASU Lyon, que l’on sait en grandes difficultés financières, est pour l’heure frappé d’une interdiction de participation aux play-offs et d’une mesure (provisoire) de rétrogradation administrative.
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LIGUE B, journée 13, FRÉJUS VAR VOLLEY vs GRAND NANCY VOLLEY-BALL
Mardi 3 janvier, 20h, salle Sainte-Croix
FRÉJUS VAR VOLLEY
1. Evgueny Karpinskii (Russie), pointu, 26 ans, 2,02 m
2. Lucas Soldner, passeur, 23 ans,1,86 m
3. Corentin Suc, passeur, 28 ans, 1,87
4. Jelle Ribbens (Belgique), libéro, 30 ans, 1,85 m
5. Daniel Macarro (Espagne), central, 29 ans, 1,98 m
6. Soané Falafala, réceptionneur-attaquant, 29 ans, 1,98 m
8. Petter Ostvik (Norvège), central, 24 ans, 1,99 m
9. Nikola Zugic (Serbie), réceptionneur-attaquant, 25 ans, 1,96 m
10. Joshua Marty, réceptionneur-attaquant, 20 ans, 2,00 m
11. Antonin Roulleau, central, 26 ans, 1,95 m
17. Atvars Ozolins (Lettonie), réceptionneur-attaquant, 23 ans, 1,96 m
Entraîneur : Loïc Geiler – Statisticien : Mattia Minelli (Italie)
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GRAND NANCY VB
1. Horacio D’Almeida, central, 34 ans, 2,00 m
2. Sylvain Beneix, libéro, 27 ans, 1,83 m
3. Isaac Panou, réceptionneur-attaquant, 20 ans, 1,98 m
4. Tanéo Urnaut, réceptionneur-attaquant, 21 ans, 1,96 m
5. Yaël Brinkert, réceptionneur-attaquant, 18 ans, 1,83 m
6. Théo Garnon, libéro, 21 ans, 1,87 m
7. Vincent Mabiala (Congo), central, 26 ans, 2,04 m
8. Théo Josserand, réceptionneur-attaquant, 29 ans, 1,90 m
9. Danny Poda, réceptionneur-attaquant, 23 ans, 1,94 m
10. Abiud Chirchir (Kenya), pointu, 25 ans, 1,97
11. Vincent Descamps, passeur, 19 ans, 1,86 m
12. Matej Patak (Slovaquie), réceptionneur-attaquant, 32 ans, 1,97 m
13. Hamza Hfaeidh (Tunisie), réceptionneur-attaquant, 20 ans, 1,92 m
14. Mohamed En Nakhai (Maroc), central, 24 ans, 2,00 m
16. Noan Panchaud, passeur, 18 ans, 1,80 m
17. Rêche Mizingou (Congo), passeur, 24 ans, 1,90 m
19. Jean-Baptiste Imbert, central, 30 ans, 1,92 m
20. Dimitri Walgenwitz, passeur, 28 ans, 1,79 m
Entraîneur : Éric Ngapeth
Entrée : 5 € – Snack et boissons sur place
