On ne les attendait certainement pas là ! Mais, de plus en plus, Fréjus est un peu l’équipe qui va sortir THE match et THE résultat quand on les croit au fond du trou. Et c’est ce qu’ont effectivement réalisé les Fréjusiens la semaine passée dans l’antre du Grand Nancy (3e défaite de rang pour les Lorrains enfin, non, 3e succès d’affilée pour les Varois plutôt !), alors qu’ils étaient privés de Cap’tain “Fala“, out pour quatre semaines, de leur central Macarro, toujours en proie avec ses soucis de hanche/jambe et avec un Lucas Soldner marchant sur une jambe, à nouveau victime de ce souci de pubalgie qui l’a déjà handicapé par le passé.
Eh bien, avec ce groupe… amoindri – c’est le moins que l’on puisse écrire – Loïc Geiler et ses troupes ont montré qu’ils n’étaient pas des “quiches“ (ouais, OK, c’est facile…) et sont allés créer la sensation de la 5e journée de Ligue B, en allant s’imposer chez des Nancéiens “un peu dans le pâté“ (lorrain, bien sûr) après cette seconde désillusion d’affilée à domicile, faisant suite au revers infligé par Mende il y a quinze jours.
Pour Fréjus en tout cas, il s’agira d’appliquer la même recette et renvoyer Martigues à ses fourneaux, et même à la cave, tant les joueurs de la Venise provençale ne constituent pas pour l’heure un plat de résistance bien consistant.
Calendrier plus favorable pour Fréjus ?
Mais méfiance pour “Coco“ Suc et ses coéquipiers, et consistance justement. Battre Raph’ Attié, Yousri Anegay, anciens Fréjusiens, et leurs camarades ne sera pas nécessairement du gâteau.
Après ce terrible mois de rentrée (Cannes, Saint-Quentin, Illac, Mende et Nancy à suivre, soit a minima trois candidats sérieux à l’accession et un outsider qui ne l’est pas moins… sérieux), les Fréjusiens abordent une période – sur le papier – plus à leur main. La réception du Martigues de Christophe Charroux précède en effet celle de Rennes, avant un saut par-delà la Méditerranée pour rendre visite à Théo Conré et Ajaccio, avant deux nouveaux rendez-vous “at home“, France Avenir et le promu lyonnais. Un ultime voyage dans la cité des Papes clôturera cette phase aller du championnat le 10 décembre.
Mais pour entamer cette série a priori plus favorabe donc, c’est Martigues ce samedi soir. Un adversaire bien connu des Fréjusiens, les deux équipes se côtoyant depuis quelques années maintenant, en présaison ou le championnat commencé. Une campagne que les coéquipiers de Raph Attié ont particulièrement mal débuté justement. « On a très mal démarré, c’est un fait, concède l’ancien capitaine fréjusien – toujours ravi de revenir dans la cité romaine –, qui l’est aujourd’hui du côté de Martigues. Notre situation est compliquée et, comme toute équipe dans ce genre de difficultés, quand rien ne va… » Référence étant ici faite à une erreur d’arbitrage dans le tie-break du match contre Illac sur balle de match Martigues à 14-13.
Une équipe martégale pas toute jeune
Pas question de trouver là une quelconque excuse – ce n’est pas l’habitude du garçon –, mais Attié met en exergue ce sort un peu contraire depuis le début de saison. « Même si nous sommes un peu mieux ces derniers matches, continue-t-il. Notre nouveau réceptionneur letton, Romans Sauss, trouve peu à peu ses marques et on est vraiment capables de très bonnes choses. »
Le problème est que le Martigues VB n’a pas encore ouvert son compteur victoires. Là encore, pas le genre de la maison, « Martigues commençant fort ses saisons avant, souvent, de baisser de rythme » (Alex Bonnard, président fréjusien). Et avec un effectif limité à 10 pros, mais surtout relativement âgé dans sa globalité (29,9 ans de moyenne d’âge, 50 % de trentenaires) – « un peu comme chaque année », constate encore Raph Attié –, l’avenir pourrait rapidement se compliquer davantage encore.
Les joueurs de Christophe Charroux doivent avant tout « arriver à changer de comportement, déclarait le coach provençal après le match de Mende (1-3) samedi dernier. On n’a pas confiance, on n’a pas encore gagné. Mentalement c’est très dur. Mais c’est à nous d’aller chercher les choses. Il faudra se libérer (…) Il faut plus de combattivité tous ensemble ».
“Fala“ absent, Macarro et Soldner diminués
La confiance, les Fréjusiens en ont ramené une belle dose de Lorraine. Mais le discours du coach n’en insiste pas moins sur cette volonté de « trouver toujours le bon compromis. Potentiellement, c’est d’abord sur notre engagement qu’on doit miser. À partir de là, on peut battre n’importe qui ». Loïc Geiler a également quelque peu changé son fusil d’épaule, concédant « peut-être vouloir aller trop vite, et ne pas suffisamment laisser le temps au groupe. On a donc décidé d’appuyer avant tout sur le positif, pour trouver cette dynamique, ce compromis qui nous permet de poser notre jeu ».
Sur l’adversaire du soir, l’entraîneur-adjoint du sélectionneur national avoue ne pas « savoir ce qui se passe. Peut-être eux aussi ont-ils quelques difficultés à trouver ce qui va marcher pour eux ». Pas question dès lors de s’avancer la fleur au fusil. A fortiori avec, toujours, un collectif bien amoindri avec l’absence de Soané Falafala (orteil -> arrêt de travail de quatre semaines), s’ajoutant aux soucis de douleur au fessier de Dani Maccaro et douleurs pubalgiques de Lucas Soldner.
Entre deux équipes pas nécessairement au meilleur donc, reste à savoir laquelle saura le mieux gérer cette méforme. Car la défaite au final cas pourrait bien être fort indigeste !
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• LIGUE B, journée 6, FRÉJUS VAR VOLLEY vs MARTIGUES VB
Samedi 5 novembre, 20h, salle Sainte-Croix
FRÉJUS VAR VOLLEY
1. Evgueny Karpinskii (Russie), pointu, 25 ans, 2,02 m
2. Lucas Soldner, passeur, 23 ans,1,86 m
3. Corentin Suc, passeur, 27 ans, 1,87 m
4. Jelle Ribbens (Belgique), libero, 30 ans, 1,85 m
5. Daniel Macarro (Espagne), central, 28 ans, 1,98 m
6. Soané Falafala, réceptionneur-attaquant, 29 ans, 1,98 m -> BLESSÉ
8. Petter Ostvik (Norvège), central, 24 ans, 1,99 m
9. Nikola Zugic (Serbie), réceptionneur-attaquant, 25 ans, 1,96 m
10. Joshua Marty, réceptionneur-attaquant, 20 ans, 2,00 m
11. Antonin Roulleau, central, 26 ans, 1,95 m
17. Atvars Ozolins (Lettonie), réceptionneur-attaquant, 23 ans, 1,96 m
Entraîneur : Loïc Geiler – Assistant : Mattia Minelli (Italie)
MARTIGUES VOLLEY-BALL
1. Eldin Demirovic, réceptionneur-attaquant, 30 ans, 1,94 m
2. Petelo Faïpule Kolokilagi, pointu, 28 ans, 1,93 m
3. Pavel Mocanu, central, 30 ans, 2,06 m
7. Yousri Anegay, central, 26 ans, 1,99 m
9. Raphaël Attié, réceptionneur-attaquant, 33 ans, 2,01 m
10. Mathieu Mouezy, passeur, 22 ans, 1,94 m
11. Rusmir Halilovic (Bosnie-Herzégovine), passeur, 36 ans, 1,92 m
12. Franco Drago (Italo-brésilien), central, 26 ans, 2,03 m
16. Emmanuel Ragondet, libero, 35 ans, 1,92 m
17. Romans Sauss (Lettonie), réceptionneur-attaquant, 33 ans, 1,93 m
Entraîneur : Christophe Charroux