Le Fréjus Var Volley lance en ce premier samedi d’octobre sa 5e campagne en Ligue B, en accueillant son voisin cannois, relégué de Ligue A, confié aux bons soins de Jason Haldane, adjoint (statisticien) de Loïc Geiler la saison passée.
Non un match entre amis – la compétition reste la compétition et cette version 2022-2023 s’annonce particulièrement disputée –, mais à tout le moins entre “vieilles“ connaissances. D’autant que, proximité entre les deux villes oblige, ce sera la 3e opposition en l’espace de dix jours.
Sur le papier, c’est pour l’heure (très léger) avantage aux Varois, vainqueurs 3-1 sur la Croisette le 21 septembre, avant de baisser pavillon au set décisif (9-15) samedi dernier lors du Challenge Fabiani à Sainte-Croix, non sans avoir mené un set à rien puis deux manches à une. Deux résultats qui, on l’a souligné, ne veulent pas dire grand-chose sauf que le Fréjus de Loïc apparaît en mesure de contrecarrer les ambitions de Jason, lesquelles, personne n’en fait mystère, sont de retrouver l’élite du volley hexagonal au plus vite, et dès la fin de saison serait parfait.
Cannes, le plus grand club français… dixit Jason Haldane
Car retrouver à devoir batailler en Ligue B l’AS Cannes, l’un des clubs historiques du volley tricolore (11 titres, 7 Coupes de France, 2 Coupes d’Europe), champion de France en juin 2021, relégué 12 mois plus tard, n’a rien de logique en soi. Car l’AS Cannes VB « détient une partie de l’histoire du volley français », comme le souligne Jason Haldane dans l’une de ses premiers interviews pour le site internet des Dragons (à lire ICI). Ce en quoi il n’a pas tout à fait tort, quand bien même le club maralpin, champion de France de Ligue B en 2018, champion de France de Ligue A en 2021, a connu une longue descente aux enfers la saison écoulée.
Cela s’est ressenti sur l’effectif, totalement bouleversé cet été. Pas moins de huit joueurs (Panchev, Tafilagi, Cveticanin, Georgiev, Gruvaeus, Koncilja, Batak, Gelinsky) ont quitté la Croisette, la plupart pour des championnats d’Europe de l’est (Roumanie, Bulgarie, Serbie, Slovénie), seuls le passeur Gelinsky (Narbonne, LAM) et le central Tafilagi (Chalon/Saône, Élite) restant dans l’hexagone.
2021 -> 2022 : les Dragons, du conte de fée à l’enfer
L’heure était donc venue de rebâtir pour Cannes, autour des “survivants“ (le capitaine Klyamar, le libero Mouiel, le jeune pointu aspirant pro, Wyllan Annicette). Les Dragons ont recruté solide et expérimenté avec l’arme offensive colombienne, Ronald Jimenez, le compatriote d’“Ozo“ Deniss Petrovs ou le central cubain, Livan Osoria, “descendu“ de Cambrai, puisé dans leur centre de formation (Oma Inal qui côtoyait Nathan Bonnard et Guillaume Respaut au Pôle espoirs… de Cannes, Romain Brégent, Okan Demyryrurek, Samuel Cohen, Malo Foncarnier), fait revenir Marius Paumelle de France Avenir et envisagé l’avenir avec Thomas Helfer (ex-Poitiers)
Face à ce qui est tout de même annoncé comme “l’ogre“ de cette Ligue B – à l’image d’un Paris Volley il y a quelques saisons, arrivé en Ligue avec un effectif d’Élite, d’autant que les Cannons ont longtemps nourri l’espoir d’être repêchés au regard des difficultés narbonnaises –, les Fréjusiens auront du répondant.
Fréjus, le meilleur cru ?
Sans doute le meilleur effectif jamais assemblé dans la cité romaine depuis l’âge d’or fin 80, début 90, c’est du moins le sentiment qui traîne en coulisses, « un groupe qui, en tout cas, a rivalisé avec Cannes sur les dernières sorties préparatoires » (victoire 3-1 à Cannes, défaite 2-3 à Fréjus sur le Challenge Fabiani, Ndlr), constate de prime abord Loïc Geiler.
Surtout, le groupe fréjusien, au regard d’une préparation largement menée par le nouveau statisticen, Mattia Minelli – « un jeune, humble, qui ne demande qu’à apprendre mais est hyper volontaire et très très fort sur les stats, un domaine qu’on ne peut plus occulter de nos jours au plus haut niveau » –, puis reprise il y a trois semaines, à son retour de Slovénie par le coach en chef, présente un atout non négligeable pour réussir.
Pour la première fois depuis son retour en Ligue B (2018-2019), Fréjus a conservé une ossature – les “anciens“ Suc et Falafala, le moins “ancien“ Macarro, ceux qui redoublent dans le Var, les Karpinskii, Ozolins, Ostvik, Soldner. Renforcée (au tout premier sens du terme) par quatre recrues, le Serbe Nikola Zugic – « qui s’annonce fort quand il sera totalement intégré » –, deux Français (le jeune Marty et le déjà expérimenté Roulleau) et un “presque“ Français en chef de défense, le Belge Jelle Ribbens qui a passé deux tiers de sa vie en France, la quasitotalité de sa carrière pro depuis Orange (2013) à Nice l’an dernier, en passant par Maxéville Nancy, Nice, les Spacer’s de Toulouse et “re“Nice).
Se mettre en quatre pour une demi
Une ossature de joueurs rompus aux habitudes du club, ou dont l’intégration est facilitée de par la langue et la carrière (Marty, Roulleau, Ribbens). « Notre nouveau libero apporte son calme et sa sérénité tout en étant le “vrai patron“ qu’on attendait en défense, continue Loïc Geiler. En plus, il a déjà connu deux accessions et c’est une expérience importante. »
Car l’objectif est le retour en Ligue A à court, ou moyen terme – « dès que l’on pourra, nous sommes prêts », évoquaient ce jeudi en AG les président (Alex Bonnard) et trésorier (Olivier Conte) du FVV –, à tout le moins de « faire mieux que l’an passé, renchérit Geiler, soit les demi-finales et une place dans le Top 4 ».
Même si les matches de préparation – Loïc Geiler n’affuble jamais ces rencontres du terme… “amical“ – « ont montré qu’il y avait encore du travail, c’est certain », les Dragons cannois ne sont à coup sûr pas plus avancés, d’autant qu’ils ne pourront toujours pas compter sur leur attaquant camerounais, Kavogo (vu contre la France au Mondial), empêtré dans des soucis administratifs.
Fréjus voit pour sa part la blessure (cheville) de Petter Ostvik évoluer favorablement – « on a repris tout le protocole à son retour de sélection, car ce n’était pas clair. Maintenant, on sait » –, et l’international norvégien ne sera peut-être pas d’attaque mais prêt à rentrer si besoin.
Dans une salle que l’on annonce pleine, au regard du nombre de demandes parvenues au club, Fréjus entend ne pas rater son ouverture, comme le club est-varois ne l’a pas manquée ces trois dernières saisons (3-0 devant Avignon, 3-1 face au Plessis, 3-0 contre Illac), seul son retour en Ligue B (octobre 2018), mais à l’extérieur l’ayant vu mordre la poussière (1-3 à Saint-Quentin).
Alors, qu’on se le dise (et Mattia Minelli ne dira pas le contraire) :
FORZA FRÉJUS ! YES, WE CAN !!!
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LIGUE B, journée 1, FRÉJUS VAR VOLLEY vs AS CANNES VOLLEY-BALL
Samedi 1er octobre, 20h, salle Sainte-Croix
FRÉJUS VAR VOLLEY
1. Evgueny Karpinskii (Russie), pointu, 25 ans, 2,02 m
2. Lucas Soldner, passeur, 23 ans,1,86 m
3. Corentin Suc, passeur, 27 ans, 1,87 m
4. Jelle Ribbens (Belgique), libero, 30 ans, 1,85 m
5. Daniel Maccaro (Espagne), central, 28 ans, 1,98 m
6. Soané Falafala, réceptionneur-attaquant, 29 ans, 1,98 m
8. Petter Ostvik (Norvège), central, 24 ans, 1,99 m
9. Nikola Zugic (Serbie), réceptionneur-attaquant, 25 ans, 1,96 m
10. Joshua Marty, réceptionneur-attaquant, 20 ans, 2,00 m
11. Antonin Roulleau, central, 26 ans, 1,95 m
17. Atvars Ozolins (Lettonie), réceptionneur-attaquant, 23 ans, 1,96 m
Entraîneur : Loïc Geiler – Assistant : Mattia Minelli (Italie)
AS CANNES VOLLEY-BALL
1. Omar Inal, passeur, 16 ans, 1,80 m
2. Landry Yaoussia Kavogo (Cameroun), central, 19 ans
3. Romain Brégent, central, 20 ans, 1,99 m
4. Thomas Helfer, passeur, 21 ans, 1,95 m
5. Wyllan Annicette, pointu, 21 ans, 1,94 m
6. Rodrigue Manuohalalo, central, 25 ans, 2,00 m
7. Oleksiy Klyamar (Ukraine), réceptionneur-attaquant, 35 ans, 1,92 m
8. Malo Foncarnier, réceptionneur-attaquant, 18 ans, 2,00 m
9. Livan Osoria (Cuba), central, 28 ans, 2,01 m
10. Okan Demyryurek, libero, 20 ans, 1,72 m
11. Deniss Petrovs (Lettonie), passeur, 36 ans, 1,88 m
12. Frixos Kotsakis (Grèce), réceptionneur-attaquant, 23 ans, 1,95 m
13. Ronald Gimenez (Colombie), pointu,32 ans, 2,00 m
14. Jérémie Mouiel, libero, 27 ans, 1,76 m
15. Marius Paumelle, central, 19 ans, 1,97 m
19. Samuel Cohen, réceptionneur-attaquant, 16 ans, 1,96 m
Entraîneur : Jason Haldane – Assistant : Pavel Drecun (Montenegro)
