Cannes s’impose 3-1 pour les trois coups du championnat : Si près… et tout ça pour (presque) rien au final !

Deux points d’écart au final certes, mais un déficit de deux sets et un revers 1-3 face aux Dragons ! Les Fréjusiens de Loïc Geiler se sont inclinés trois manches à une (23-25, 23-25, 25-21, 23-25) face aux Cannois de Jason Haldane ce samedi 1er octobre pour l’ouverture du championnat 2022-2023.

Un sentiment étrange, difficile à définir, régnait d’ailleurs au sortir de cette rencontre inaugurale, tant chez les joueurs (Antonin Roulleau et Jelle Ribbens entre autres, « on s’est peut-être montrés trop prudents, il n’y a pas vraiment de déception »), le coach Loïc Geiler (« il n’y a pas énormément de regrets à avoir, peut-être un peu de frustration parce qu’on n’est pas passé loin d’avoir totalement optimisé l’équipe du moment ») ou encore le président Alexandre Bonnard (« on n’est pas loin mais on n’a pas réussi à trouver le petit truc, mais on ne peut pas parler de déception »).

Les supporters gagnent aussi

Le score parle de lui-même de toute façon, et si la soirée n’est pas bonne du strict point de vue comptable (une défaite 0-3 ou 1-3 rapporte le même nombre de points, soit… aucun), tout n’est certainement pas à jeter. Tout comme les supporters dans les tribunes (eh oui, ce match était aussi et avant tout un derby), les deux camps se sont rendus coup pour coup même si, là aussi, un léger avantage s’est dessiné du côté du club du “06“.

Mais, au moins, pour « un début de saison, une salle remplie (798 spectateurs très exactement), une super ambiance, c’était une belle rentrée » (Alex’ Bonnard).

Même Victoria Ravva, star emblématique de la Croisette, ancienne volleyeuse du RC Cannes (l’entité féminine) qui travaille désormais pour le voisin masculin, l’AS Cannes, se montrera circonspecte à l’issue de la rencontre, avouant « vous avez une belle équipe, nous on a été moyens ».

Le pointu fréjusien, Evguienyi Karpinskii, a début cette saison comme il avait terminé la dernière : sur les chapeaux de roue !

Macarro et Ostvik doivent se retaper

Avec un Dani Macarro (hanche) handicapé – « donc pas au top physiquement », analysait Loïc Geiler –, un Petter Ostvik (cheville) pas encore totalement remis – « donc pas mieux » (Geiler bisse)–, le Fréjus Var Volley aura passé plus de temps que voulu à courir après le score durant les deux manches initiales pour, à chaque fois, à 22 égalité, laisser filer les points décisifs.

Le troisième set sera sans doute le plus intéressant côté varois, avec une réception (Ribbens) et une défense plus en place autorisant un jeu d’attaque plus efficient, avec Evguenyi Karpinskii (25 pts au total) et Atvars Ozolins (16 unités). Malgré un retour cannois (16-9 à 17-16), Fréjus conservait l’espoir de renverser le score et la rencontre (25-21 dans ce 3e set).

Fréjusiens trop prudents…

Ç’a failli être le cas dans la 4e manche, avec ce sauvetage à16-14 d’un Falafala présent en défense mais en difficulté offensivement, mais un gros trou d’air (18-16 puis 18-21), « une qualité de réception monstrueuse, on les a mis un peu en difficulté sur ce secteur mais ils ont vite trouvé la parade » (Loïc Geiler encore) et indéniablement un manque de prise de risques, de « consistance » (Antonin Roulleau), « de consistance… jusqu’à la fin » (ajout de Jelle Ribbens) ont précipité la fin de Fréjus. Un ultime sursaut avec deux “monster“ blocks (Roulleau puis Ozozlins) permit de recoller à 21, mais Brégent rendra la pareille pour Cannes à 23-24, offrant une balle de match que convertira le Grec Kotzakis.

Moins décisif (Soané Falafala en haut), ou pas assez incisif (Atvars Ozolins ci-dessus) : les Fréjusiens n’ont pas su montrer la consistance suffisante jusqu’au bout de certains sets, notamment le 4e…

La marge de progression est patente

Avec des finances (1,7 M€) qui ne dépareraient pas dans l’Élite (aux alentours du 7e budget selon les chiffres récemment annoncés), quasi deux fois supérieures à celles de leur hôte du jour, Cannes ne s’en tire finalement pas si mal, empochant trois points là où deux

seulement n’auraient pas été illogiques ni immérités pour leur adversaire.

Las, le terrain aura parlé et, dans un championnat parmi les plus homogènes qu’il nous aura été donné de voir ces dernières années, la suite s’annonce costaude pour les partenaires de Cap’tain Falafala. Avec un déplacement chez le dernier finaliste, Saint-Quentin, la réception du meilleur ennemi fréjusien (Illac) le 15 et, enfin, deux déplacements pour conclure ce mois d’octobre (à Mende puis Nancy), « il ne faudra surtout pas péter les plombs si on collectionne les défaites », prévient Alexandre Bonnard.

Pour autant, si Fréjus traduit la grande marge de progression que beaucoup lui promettent, s’il propose à nouveau des « intentions globalement justes » comme ce samedi soir, la colonne “Victoires“ pourrait tout autant décoller. C’est tout le mal qu’on leur souhaite…

À l’instar d’un Jérémie Mouiel (libero), l’Ukrainien Oleksei Klyamar a su se montrer une vrai patron sur le parquet côté cannois. D’où un titre logique de MVP du match

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