Mené 2 sets à rien, Fréjus s’impose finalement 3-2 devant Illac : TROP… BONNARD !!!

« Les choses simples ne sont pas toujours les plus faciles à réaliser. On peut avoir les bons outils, il faut avoir aussi les bons ingrédients. Et si on ne met pas les bons ingrédients, même les choses les plus faciles ne sont plus si simples… »

Voilà en substance ce qu’a sorti hier sur les coups de 22h30 et après deux heures et demie d’un match intense le nouveau philosophe Loïc Geiler. S’étonnant et en riant lui-même, « c’est beau ça, non ? ».

Sûr Loïc, presqu’aussi beau que ce succès sorti “con los cojones“, nous dirait l’Espagnol Dani Maccaro, « avec un joli caractère », a félicité, beau joueur, le capitaine aquitain, Gauthier Bonnefoy s’adressant au coach varois.

Deux sets d’absence, trois autres de géniales enVolley !

Hier soir, devant un demi-millier de supporters – même les simples spectateurs ont fini par devenir supporters –, les Fréjusiens ont soufflé le froid (et même l’effroi) avant de revenir au chaud et de tourner au show. Des spectateurs qui ont même eu la chance de voir deux matches. Le premier où, l’on avoue, on se sera ennuyés – pour ne pas employer un autre terme moins politiquement correct – et surtout, on s’est demandés où les volleyeurs fréjusiens, fringants il y a quinze jours devant Avignon, solides (« pas si loin », nous avait glissé Loïc Geiler) mais finalement battus à Saint-Nazaire, en tout cas « faisant montre de promesses » entrevues mais non concrétisées.

Mais hier soir, en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, les Fréjusiens se retrouvaient tels des tout petits prenant la fessée.

En bon capitaine (et en l’absence de Théo Conré), Soané Falafala a tenu le navire fréjusien tout au long de cette rencontre

Fala surnage… mais trop seul

Sans l’un de ses fers de lance en attaque, Théo Conré, victime d’une lésion (petite déchirure) du côté de l’épaule (petit pectoral) qui devrait laisser l’attaquant gaucher sur le flanc sans doute encore toute cette semaine (a minima -> « c’est là qu’on verra la qualité du travail du staff médical, sans leur mettre la pression », sourit encore un Loïc Geiler très en forme), l’équipe varoise voyait le tabeau afficher 2-0 pour Illac.

Un non-match, une crispation, pas de confiance, pas d’application de consignes… un petit carnage d’où émergeait à peine Capt’ain Courage, alias Soané Falafala (18 pts, 34 attaques à 50 %). Mais pour le reste, le néant. Illac déroulait derrière celui que l’on s’apprêtait déjà à désigner de MVP (meilleur joueur) du match, le formidable attaquant Maxime Capet faisant la misère à ses hôtes.

Mini club de supporteurs – les élèves de Giono tous derrière Corentin Suc

Les élèves de Giono derrière le déclic “Coco“

Alors, après les dix minutes de pause instillées entre chaque 2e et 3e sets, et un petit tour aux vestiaires, le staff fréjusien tenta le coup de poker. Exit Lucas Soldner, pas dans le coup samedi soir, et arrivée de Corentin Suc.

Celui qui pouvait compter sur le soutien de jeunes spectateurs n’ayant d’yeux que pour lui – les jeunes de l’école Giono où le passeur fréjusiens, ex-professeur des écoles, a mené l’une des premières interventions en milieu scolaire cette semaine –, renversant tout sur son passage : au service (et même un ace et un “service gagnant presqu’ace“), en attaque, en défense, au bloc !

“Coco“ était partout, « le déclic qu’il fallait à ce moment du match (entame du 3e set, Ndlr). Mais déclic, je l’ai déjà été par le passé, et cela ne nous avait pas empêché de perdre. Et puis, il y avait tout ce collectif derrière ! » Un collectif retrouvé derrière un Falafala présent en attaque autant qu’en défense (ces points ramenés, put…), un Ozolins plus consistant, un Maccaro fidèle à lui-même et, surprise du chef, un Yousir Anegay qui, pour ses premières minutes sous la tunique fréjusienne, apporta son écot, un écot très précieux qui lui donnera une vraie confiance pour la suite de la saison.

Peu utilisé jusque-là, et en manque certain de confiance, Yousri Anegay a, lui aussi, effectué une excellente entrée en jeu et doit faire confiance en son jeu et ses possibilités pour venir chercher plus encore de temps de jeu

Yousri Anegay : il sort bien du banc

Car la confiance, voilà encore ce qui aura manqué aux Fréjusiens durant les deux manches inaugurales. « Plusieurs fois, j’ai eu envie de leur rentrer dedans. Je leur dis, je leur répète, ils ne sont pas moins forts, il faut juste qu’ils croient en leurs chances. Ça, ça m’énerve. Ils travaillent comme des “oufs“ tout au long de la semaine et là, devant le public, ils n’ont plus rien. Mais qu’ils kiffent au contraire, ils sont là pour ça ! Et le public est là pour ça ! »

Plus efficaces au bloc, au service, en récep’, en attaque, se jetant comme des morts de faim sur tous les ballons, pour passer un 8-2 (de 4-7 à 12-8) se transformant en 14-7 pour mener 18-14 dans le set 4, comme, surtout, sur ce délice de point pour mener 8-5 dans le set décisif !

D’autant qu’Illac avait lâché. Si Valentin faisait encore le Bouleau, si Gauthier y mettait encore toute sa Bonnefoy, Maxime était (dé)Capet, Pascal n’était aussi à l’aise, et Martin Jambon, non tout blanc, mais bien vert de rage d’être remplacé juste avant la balle de match ! Une balle de match qui scellait à 15-11 le sort de cette folle (double) rencontre !

La joie est encore plus grande quand la victoire suit un tel scénario…

Corentin Suc MVP et star du soir !

Voilà en tout cas qui « lance parfaitement la saison », avouaient en chœur Loïc Geiler et Corentin Suc – ah, au fait, le MVP, ben c’est lui ! – devant 500 personnes debout pour la fin de match et un magnifique clapping ! Sainte-Croix a fait connaissance avec le cru fréjusien 2021-2022, les joueurs ont (re)fait connaissance avec leur public et leurs supporters ! Qu’ils retrouveront dès la semaine prochaine avec la réception du CNVB – “France Avenir 2024“, puis encore huit jours plus tard, avec l’accueil de Martigues et d’un certain Raph’ Attié.

Entré au début du 3e set, alors que le Fréjus Var Volley était au plus mal, mené deux sets à rien, “Coco“ Suc, devant son public, et ses élèves de Giono, aura été le déclencheur de la révolte fréjusienne et un grand artisan, sacré MVP, de ce succès !

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