Le match piège par excellence, ainsi avions-nous présenté cette rencontre face à la formation de FRANCE AVENIR 2024. Mais pas seulement nous. Le coach, les dirigeants, les “anciens“ aussi… Car le FRÉJUS VAR VOLLEY a toujours rencontré énormément de difficultés pour battre cette équipe.
Et ce duel au programme de la 9e journée de Ligue B 2023-2024 n’aura pas fait exception, quand bien même les Varois restaient sur une impressionnante série de quatre succès de rang dans ce championnat (nonobstant la victoire en Coupe de France) !
Du volley plein les mains !
Mais France Avenir, c’est cette équipe de jeunes bourrés de talent, du volley plein les mains – normal, ils sont les meilleurs de France à leurs âges respectifs, et même du monde pour quelques-uns d’entre eux -, qui possède les qualités de ses défauts. Impétueux, irrespectueux (dans le bon sens du terme), techniques autant que physiques, mais aussi imprévisibles et au mental encore très perfectible.
Toujours est-il que les espoirs fédéraux et leurs hôtes fréjusiens ont livré une belle et rude bataille, avec un panel de jolies séquences, qui aura finalement tourné à l’avantage des plus expérimentés.


Dodo Fréjus…
« Nuls durant les deux premiers sets » (JÉRÔME CLÈRE), « on se fait casser parce qu’on tombe précisément dans ce piège qu’on voulait éviter » (JEAN-PHILIPPE SOL), « largement en-dessous d’eux pendant deux manches » (CORENTIN SUC), les joueurs de LOÏC GEILER ne se sont pas cachés derrière leur petit doigt pour qualifier leur prestation près d’une heure durant, le temps de se retrouver avec un handicap de deux sets au tableau d’affichage (26-28 puis 21-25). Pas grand-chose, voire rien, ne fonctionnait côté Fréjus – manque de consistance, d’agressivité en attaque, au block et au soutien – quand les Duflos-Rossi, Roure, Duthoit, Pujol ou encore le libero-passeur omniprésent, Enzo Lopez, mettaient leur jeu en place et déroulaient sur la rencontre. C’est bien simple, les points fréjusiens étaient quasiment marqués pour moitié à la faveur d’erreurs adverses (16 points inscrits sur 26).

… et enfin le réveil !
Dans la 2e manche, JOSHUA MARTY (10 de ses 33 points dans ce set) et JÉRÔME CLÈRE (4) étaient les seuls pourvoyeurs côté varois (14 sur 16).
Une ultime égalité à 16 et les hommes de Francastel s’envolaient 25-21, avant de concurrencer encore leurs hôtes dans la manche #3 jusqu’à 7-7. Le coaching de Geiler (SUC pour SOLDNER) portait ses fruits, Fréjus retrouvait peu à peu son jeu, haussant le niveau tant sur les séquences défensives qu’en attaque, « même si l’on aurait pu varier plus », regrettait “Pej“ – Jean-Philippe Sol stigmatisant ici (et on abonde dans son sens) trop peu d’attaques courtes au centre par exemple.
13-8, 16-10, 20-11 puis 25-17 : le FVV avait fait une partie de son retard. Et c’est là que les jeunes Héraultais (France Avenir 2024 est basé à Montpellier) commencèrent à flancher. Physiquement mais aussi mentalement, apparaissant moins concentrés, plus contestataires, tombant dans le piège de l’inexpérience – « c’est là que ç’a commencé à parler et se chambrer au filet, mais ils n’étaient pas en reste et il fallait les “calmer“ », rigolera Jérôme Clère après coup.

Dès mardi à Caudry… pour un nouveau match-piège
Le 4e set dans la poche (à 25-17 encore, en 24’ aussi), il apparaissait clairement que la victoire choisirait le camp varois. Encore fallait-il le confirmer sur le parquet et le concrétiser au tableau d’affichage, ce qui sera fait en à peine 20’ (8-2, 11-4, 13-7), un tie-break conclu sur un ultime block de Jean-Philippe Sol, qui en aura aligné quatre dans cette ultime partie du match.
Au final la victoire – « on ne va retenir que ça » (Clère, 23 pts à titre personnel) -, deux points au classement – « on va les chercher quand même, donc on peut considérer que ce sont deux points gagnés » (Sol) -, Fréjus entretient cette dynamique positive (5e victoire consécutive), avant son road-trip pour finir l’année, et ces trois déplacements en une semaine (à Caudry mardi en Coupe, à Nancy samedi puis Cannes le mardi suivant pour le compte du championnat).
“Gui-Gui“ a kiffé
Ah, s’il en est un côté France Avenir qui aura vécu différemment cette défaite, c’est un certain GUILLAUME RESPAUT, l’enfant du pays, pour qui « le plus surprenant, outre le fait d’évoluer “contre“ Fréjus, un club que j’ai immanquablement dans le cœur, aura été de jouer à Sainte-Croix, dans “ma“ salle, mais avec le public contre moi pour la première fois. Ça fait drôle c’est vrai », soulignera avec le sourire “Gui-Gui“, qui aura pour sa part gagné une soirée à la maison avant de rejoindre la capitale héraultaise ce dimanche…

