« Put… qu’elle fait du bien celle-là ! », titrions-nous voici une semaine tout juste au sortir du premier succès fréjusien de la saison, acquis au tie-break face au Mende Volley Lozère. Sept jours plus tard, après une victoire particulièrement aboutie (3-1) face au Saint-Quentin Volley-ball, on aurait pu commencer cet article par les mots suivants : « Put… qu’elle fait ENCORE PLUS de bien celle-là !!! »
Tout simplement parce qu’entre Mende et Saint-Quentin, il y aura eu Reims en milieu de semaine. Un déplacement sanctionné par une défaite encore plus lourde dans l’attitude qu’elle l’aura été sur le parquet champenois au strict plan du score (25-23, 25-22, 25-16).
Le jour d’après…
Autant dire que ce samedi, pour ce 3e rendez-vous avec leur public, les Fréjusiens étaient attendus au tournant ! « On peut perdre, il n’y a aucun problème là-dessus, concédait avant match le président ALEXANDRE BONNARD. Mais on doit respecter les valeurs du club, ne pas lâcher, jouer et défendre le maillot. »
JEAN-PHILIPPE SOL ne disait pas autre chose : « on peut perdre, oui, même si ça ne fait jamais plaisir. Mais pas comme ça. Il y a une phrase de Nikola Karabatic (un jeune joueur de handball, accessoirement quadruple champion du monde, triple champion olympique et triple champion d’Europe… entre autres, Ndlr) qui met en exergue la valeur d’exemple. J’aime beaucoup. Voilà ce qu’on doit être et ne pas lâcher comme on l’a fait. » Et le central international, malade (angine) et cloué au lit mercredi soir à Reims, d’ajouter, « ce soir, je n’étais pas encore au top, mais il fallait jouer, être présent sur le terrain. Être un exemple ».
Le traumatisme rémois long à évacuer
Pourtant, tel un mauvais remake, le cauchemar rémois semblait continuer et se répéter avec un set inaugural perdu dans les grandes largeurs (18-25 en 24’). Côté Fréjus, rien n’allait alors qu’à l’opposé, entre un block très présent dans le sillage du musculeux Kevin Kaba, un passeur monténégrin (Rajko Strugar) précis, un attaquant (Julien Bernard) se rappelant au bon souvenir des supporters fréjusiens, un autre (Malick Frédéric) toujours précieux et un dynamiteur à la pointe (le Bulgare Zhulien Georgiev, 6 de ses 19 points dans cette manche initiale), le Saint-Quentin VB déroulait !
Dans les travées de Sainte-Croix se posait alors une question : allait-on continuer à voir se déliter une équipe fréjusienne restant sur un… 4-0 en termes de sets ! Question identique sur le parquet avec un JEAN-PHILIPPE SOL poussant un JÉRÔME CLÈRE – « il devait apporter plus » -, un JÉRÔME CLÈRE avouant « il fallait se rebeller (bon, il ne l’a pas exactement dit comme ça, LOL), moi-même, j’étais très énervé, on s’est évertués à se redonner une bonne énergie »… Bref un groupe entier semblait enfin prendre conscience de la réalité des choses et du précipice dans lequel Fréjus était prêt de tomber.
La réaction qu’il fallait
« On ne part vraiment pas bien, évoquait après coup le trésorier du club, OLIVIER CONTE. Saint-Quentin réussissait tout, nous rien, il n’y avait pas de service, pas de réception, surtout pas de volonté de faire mal… Et derrière, la sanction était immédiate. Après, c’était important de repartir de la bonne manière. »
Ce que firent fort heureusement les Fréjusiens avec, pour commencer, « une base arrière enfin solide, qui fonctionnait beaucoup mieux, après tout est plus facile. Quand on commence à les agresser, tout est plus facile ». Dans la foulée d’une défense, notamment illustrée par JELLE RIBBENS de mieux en mieux physiquement, de plus en plus dans le rythme et auteur de parades en récep’ et sur certaines phases défensives, des attaquants (SOANÉ FALAFALA et JÉRÔME CLÈRE) enfin tranchants, car aussi mieux servis, ou encore un JOSHUA MARTY aux risques mieux payés, Fréjus empochait deux sets en 21’ chacun, à 14 pour le premier, 17 pour le deuxième.
Le dernier match rapportant 3 points, c’était…
La 4e (elle sera la dernière) manche était davantage disputée. Un mano a mano (égalités à 6, à 15, à 20) avant que, sur trois mises en jeu de Marty (dont l’une convertie en ace), les locaux ne s’octroient un léger break (23-21). Une nouvelle attaque de Georgiev (23-22), une attaque gagnante de Marty (24-22), une autre OUT (24-23) et enfin, un service de Frédéric restant dans le filet scellèrent le sort du match (25-23 en 27’).
Une victoire convaincante, trois points au classement (la dernière fois, c’était contre le GFC Ajaccio… le 4 mars), et un MVP, alias JÉRÔME CLÈRE, sortant le bon match contre son ancien club – « mais je n’ai pas attendu spécialement cela, au contraire, j’appréhendais plus tôt car je savais que Dario (Dukic, le coach saint-quentinois, Ndlr) me connaît très bien et avait préparé un “plan“ contre moi » -, de quoi se forger un nouveau moral avant d’aller défier une équipe de Cambrai qui a subi en milieu de semaine son premier revers en terre ajaccienne (0-3).
