Quand le volley s’invite à l’école… et vice-versa

De l’école de volley au volley qui va à l’école. Le multitâches – mais toujours autour du volley – Corentin Suc est volleyeur professionnel, passeur de l’équipe fanion du Fréjus Var Volley depuis, d’abord au sein du championnat Élite puis en Ligue B après que le club est-varois ait rejoint l’antichambre de l’élite hexagonale.

Mais Corentin, plus communément surnommé “Coco“ est aussi professeur des écoles. Du moins l’était-il encore jusqu’à l’année passée, partageant son activité professionnelle avec sa pratique sportive. Et puis encore éducateur au sein notamment de l’école… de volley du FVV.

La fête pour une dernière, à la plage ou de retour en salle à cause du vent, mais qu’importe, pourvu qu’il y ait l’ivresse du volley…

Et puis, changement de cap au début de la présente (et presque finie) saison, Corentin se mettant en pause de l’Éducation nationale pour intégrer à temps complet le club fréjusien. Mais cette vocation d’enseigner toujours dans les gênes, et après avoir initié le projet ces dernières années, “Coco“ a (ré)endossé un costume de prof’. Le sport est aussi un vecteur social, rappelons-le. Il doit en cela être accessible à tous, et quel meilleur moyen que de passer justement par l’apprentissage scolaire. « Depuis la rentrée dernière et tout au long de cette année scolaire, six classes (CP, CE2, CM2) de Monge-Roustan (école élémentaire de Saint-Raphaël) et les 14 de Giono (Fréjus, du CP au CM2) ont chacune bénéficié de 10 séances sur chaque période, à raison de 2 séances hebdomadaires. Monge-Roustan, parce que j’y enseignais l’année passée encore. Quant à l’élémentaire Giono, elle est l’élément central du projet. »

De jeunes supporters qui ne manquent pas d’enthousiasme, même si la défaite vient sanctionner la prestation des Fréjusiens, pourvu qu’il y ait “Coco“ !

Un projet qui fait école

Et si les scolaires y trouvent leur compte, le projet est tout aussi « bénéfique pour le club », continue Corentin Suc – au passage, qui d’autre aurait été mieux placé que lui pour tenir ce rôle et mener l’initiative. « Il n’y a qu’à voir les quelque 600 invitations qui avaient été lancées pour le match de Coupe de France face à Poitiers. Et des enfants qui ont découvert le volley à la faveur de ces sessions scolaires sont ensuite venus au club et ont intégré l’école de volley. »

Et ce projet a tellement fait… école, qu’il sera non seulement prolongé l’année prochaine mais encore renforcé avec deux autres établissements, l’élémentaire Turcan et son homologue Via Aurelia (ex-Les Chênes), « toutes deux à proximité immédiate de la salle Sainte-Croix, ce qui facilitera bien sûr le déplacement ».

L’ambition de “Coco“ Suc et du Fréjus Var Volley est même d’aller au-delà si tout le monde y trouve son compte. « Il faudra trouver des éducateurs supplémentaires bien sûr, et moi, je serai alors davantage amené à chapeauter le projet. Mais on n’en est pas encore là… »

Certes, mais on y arrivera sans doute très bientôt. Ça, on n’en doute pas…

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