« Olive, tu peux reprendre 12 billets d’avion pour Bordeaux ? On va jouer la “belle“ à Illac samedi ! » Voilà un peu la manière dont Corentin Suc aurait pu apostropher le trésorier Olivier Conte, lequel venait juste de récompenser pour son titre de MVP…
Car Fréjus l’a fait. Fréjus a renversé la vapeur, lui qui a failli être renversé par une équipe illacaise revenue du diable-vauvert (voire de l’enfer), menée deux manches à rien (chacune à 23) et avec une balle de match contre elle à 23-24 dans le 3e set.
L’affaire aurait pu être pliée en moins d’1h30 (1h23 très exactement, mais il faudra en fait attendre une demi-heure supplémentaire pour voir les troupes de Loïc Geiler aller chercher cette “belle“ à laquelle ils tenaient tant.
« À Illac, ce n’était pas nous »
« On a débriefé (la sèche défaite concédée à Illac samedi, avec tout juste 57 points inscrits, Ndlr) dès dimanche matin, racontait Loïc Geiler en présentation de ce match retour. Surtout, on voulait comprendre, tous, staff, joueurs, parce que, sur le coup, on s’est faits balayer sans trop saisir ce qui nous arrivait. »
« Le mot d’ordre depuis lundi, c’était RÉ-AC-TION, expliquait pour sa part “Coco“ Suc la nuit passée, une fois cette belle victoire en poche. Parce qu’en plus, on ne voulait pas finir notre saison ici, dans notre salle, devant notre public encore venu nombreux ce soir. Et puis, on voulait effacer cette mauvaise impression laissée à Illac. Ce n’est pas qu’on a proposé un mauvais volley, mais on s’est trouvés éteints, pas agressifs. »
Ce mercredi soir, les Fréjusiens étaient là d’entrée de jeu, retrouvant les entames que l’on évoquait en préambule de ce match et qui leur avaient permis d’engranger quelques jolis et précieux succès en fin de phase régulière. « Il y avait aussi un peu d’orgueil, complète le passeur fréjusien. Parce qu’encore une fois, ce n’était pas nous à Illac, et on ne voulait que cette saison se termine ainsi… »
Jambon se décarcasse, les blancs recollent
Et rien n’aura été facile sur ce quart retour. Battu sur le fil comme on l’a dit dans le 3e set (24-26), Fréjus n’y sera plus du tout dans la manche suivante, voyant son jeu se déliter en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Et Illac n’en demandait pas tant. Le pointu girondin (Martin Jambon) s’en payait une bonne tranche, tandis que son homologue varois (Evguenii Karpinskiy) disparaissait. Et les hommes d’Anisse Guechou de recoller à deux manches partout (17-25). Avec des décisions arbitrales pour le moins surprenantes – sans qu’aucune des deux équipes ne s’en trouve plus avantagée que son homologue – mais qui venaient ajouter de la tension sur le parquet.
Contraints au set décisif, Soané Falafala et ses partenaires allaient s’appuyer sur un secteur de jeu – le block – qui leur avait grandement fait défaut samedi dernier. Avec le 4e central du championnat (le Varois Dani Macarro, le troisième étant… le Girondin Raphaël Pascal), le FFV ouvrait le score dans le tie-break. La dernière égalité sera notée à 2-2, Fréjus prenant ensuite clairement les devants (4-2, 6-3, 8-4 au changement de côté). “Ozo“, Ostvik, Karpinskiy ajoutaient quelques banderilles (9-6, 9-8). Illac ne marquera plus q’un point (à 13-8), alors que Fréjus concluait avec 2 blocks signés Soldner, un de “Fala“, et un dernier de Macarro !
« Olive, du coup, comment on fait pour l’avion ? »