Samedi s’est jouée la 22e journée de la phase régulière de Ligue B, place étant maintenant laissée aux quarts de finale des play-offs programmés les 9, 13 (et potentiellement 16) avril, avec un duel « fratricide », ainsi que le qualifie le président Alex Bonnard face aux Illacais.
« Fratricide, en ce sens qu’Illac est club qui nous ressemble beaucoup, qui essaie tout comme nous de monter les échelons petit à petit sans griller les étapes », et qui fait d’autant plus confiance aux jeunes qu’il possède l’un des tout bons centres de formation en France.
L’ASI a cette autre particularité de ne présenter que des joueurs français dans son effectif – le Rennes EC, promu en LBM cette année, lui avait emboîté le pas –, pas une sinécure de nos jours.
Intermède Coupe de France vendredi !
Mais laissons le temps au temps – Fréjus a ce joli intermède Coupe de France qui plus est, vendredi prochain face à Poitiers (voire un 2e match dès le 28 avril en cas de qualification), avant de songer à la phase finale du championnat – et attardons-nous plutôt sur un (mini-)bilan au terme de cette phase régulière.
Que « nous voulions achever dans le Top 4, rappelle le coach Loïc Geiler. Donc, en ce sens, l’objectif n’est pas rempli ». Qui se termine avec le 4e ratio victoires-défaites (12-8), nuance le président, enfonçant même le clou, « le “vrai“ objectif était les demi-finales, donc on peut encore l’atteindre »…
Nonobstant cette petite divergence de pure comptabilité, le Fréjus Var Volley n’en a pas moins accompli sa meilleure saison statistique depuis son retour en Ligue B : première fois que le ratio victoires-défaites, on l’a vu, est positif, première saison avec 12 succès au compteur final, meilleur rang occupé avant la phase finale !
Prévit a vu Fréjus franchir un cap
Parallèlement, Fréjus a surtout réussi cette gageure de conserver cet esprit famille qui lui sied si bien, s’appuyant toujours sur des passionnés (et des “anciens“) pour construire et solidifier les structures, ne dépensant pas ce qui n’est pas dans le porte-monnaie, bref accomplir sa mue vers le monde pro.
Un autre “ancien“ de la maison, en visite samedi dernier à Sainte-Croix, le signalait sans détour. Bastien Prévit, qui apporte désormais son expérience à l’AS Monaco, pensionnaire de N2, note ainsi, « le club s’est vraiment professionnalisé. On le sent vraiment à tous les niveaux, tant des dirigeants que de l’effectif, de l’entourage du club… Il a vraiment franchi un cap, c’est un vrai club pro ».
Et “Babas“ sait de quoi il parle, lui qui a accompli un septennat entier (2012-2019), tunique fréjusienne sur le dos !
Un Bonnard déçu n’est pas forcément frustré
Revenant sur cette campagne 2021-2022, le président Bonnard, pas du tout « frustré » par la défaite samedi contre Saint-Quentin – « déçu oui, mais pas frustré, car on n’a pas lâché, c’était plutôt un match plaisant » – a stigmatisé « quelques manques, notamment sur le premier tiers du championnat, où je trouvais que nous n’étions pas dans le rythme que j’espérais ». Après, « il y a eu cette bascule après le match de Rennes, où l’équipe a totalement changé d’attitude, dans l’approche des matches entre autres, qui nous permet de faire une bonne fin de phase régulière ».
Une impression relayée par le capitaine Soané Falafala, auteur d’une fin de championnat tonitruante (15 points encore samedi, 19 à Ajaccio, 21 devant Nancy ou encore 14 à Mende). « On finit bien, sinon dans le résultat ce soir (lire samedi, Ndlr), du moins dans l’attitude. Maintenant, avec cette 5e place, il faudra aller chercher une victoire à Illac. Personnellement, je n’avais pas de préférence pour l’identité de notre adversaire en quarts, et je pense que c’est le sentiment général dans l’équipe. »
Illac : Jambon retrouve la mœlle
Mais, pour ne pas que cette belle saison – encore marquée par l’aventure en Coupe de France : à propos, on vous a dit que Fréjus accueillait une Ligue A, le Stade poitevin en l’occurrence, vendredi soir 25 mars à 20h à Sainte-Croix ? – se termine trop tôt et dès la mi-avril surtout, cela passe par un exploit en terre aquitaine.
Face à un adversaire au parcours atypique (victoire en ouverture, 6 défaites suivies de 5 victoires, 2 nouveaux revers puis à nouveau 5 succès de rang avant d’aller faire trembler le leader nazairien dans son antre samedi dernier), et actuellement porté par un (Martin) Jambon longtemps handicapé par une blessure au genou – il était absent à l’aller à Fréjus – mais survitaminé et qui montre qu’il est loin d’être cuit, scorant 28 pts à Saint-Nazaire. « Un très bon pote, mais que je vais “écraser“ en quart », rigole encore Cap’tain Falafala !
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