« Tu imagines, tu tires Cambrai et tu vas dans le Ch’nord ? » À cette question posée jeudi, Loïc Geiler répond en se marrant, « pire, on peut nous envoyer à Saint-Nazaire… »
Non que l’entraîneur sudiste ait une soudaine aversion pour le club atlantique, mais les deux adversaires se jouent régulièrement dans le cadre du championnat de Ligue B. Et si jamais, le FVV et le SNVBA étaient amenés à se retrouver une nouvelle fois cette saison, le moment idéal serait… la finale des play-offs !
Et au final, alors que Saint-Nazaire accueillera notre voisin niçois, Fréjus aura également la double satisfaction d’évoluer dans son antre, et également face à une “Pro A“, Poitiers en l’occurrence. Si elle n’est LA place forte du volley hexagonal que peut être celle de son voisin tourangeau à un centaine de kilomètres tout juste, la formation poitevine n’en compte pas moins deux titres nationaux (1999, 2011) avant, un peu à l’instar du Fréjus des plus belles années… au siècle dernier, de connaître les soucis financiers qui conduiront à sa disparition en 2012.
Roche et… N’Gapeth installent Poitiers en haut de l’affiche
Né en 1973, le Poitiers (alors dénommé Stade poitevin Volley-Ball) première vie a connu le succès : deux titres au sein de l’Élite, deux autres dans l’antichambre de la Ligue B (1988, 1992) nonobstant quatre finales supplémentaires (2000, 2007, 2008, 2012) ou encore deux coupes nationales (1996 et 2002, finale la saison suivante).
Jean-Michel Roche aura été l’entraîneur emblématique faisant du club poitevin l’un des bastions du volley tricolore dans ces années 1990 (montée en Pro A en 1988, Coupe 1996). À ses côtés, Éric N’Gapeth y sera champion de France en 1999, et un autre nom connu à Fréjus (Lecat en l’occurrence, Olivier en ce qui le concerne, père du libéro Hugo, qui a quitté le Var en fin de saison passée et a tout pareillement porté les couleurs de Poitiers) aura également tenu le banc six saisons durant (2006-2013).
Difficile retour parmi l’élite
Reparti en Nationale 1 à l’orée de la saison 2012-2013 sous l’appellation Stade poitevin Volley… Beach, le club du centre-ouest a connu quatre accessions successives pour retrouver la Ligue A en septembre 2015. Mais, depuis son retour, le SPVB trouve plus souvent qu’à son tour place en 2e partie de tableau (3 x 8e, 2 x 7e, 1 x 5e). Et cette campagne 2021-2022 ne déroge pas à la règle puisque Poitiers (13e, 16 pts) se bat en… bas de classement avec le dernier champion de France, l’AS Cannes (14e, 14 pts), Cambrai (12e, 21 pts), et trois clubs à 25 points, Le Plessis (11e), Toulouse (10e) et Nantes-Rezé (9e).
Toutes ces équipes devraient d’ailleurs se retrouver en play-downs pour éviter le dernier strapontin, synonyme de relégation.
Poitiers en délicatesse en championnat :
une chance pour Fréjus ?
Ce sera d’ailleurs peut-être là une chance pour Fréjus, libéré et qui abordera ce match on ne peut plus libéré, sans autre ambition pour les « joueurs qu’éventuellement, faire une belle perf’ et se montrer aux yeux de la Ligue A », dixit le coach Loïc Geiler. Et il est certain qu’avec une victoire, les regards seront plus nombreux encore…
Geiler et Poitiers ont d’ailleurs une histoire commune. Pourtant, non seulement elle fut brève, et elle ne concerne pas Loïc mais… Baptiste, frère cadet, aujourd’hui à Sète et qui a évolué une saison dans le Poitou (2017-2018). Trop peu pour que l’aîné des deux frangins puisse en tirer quelque enseignement pour ce match de Coupe.
Il reste néanmoins encore un mois au staff fréjusien pour préparer cette fête programmée le vendredi 25 mars à Sainte-Croix !
(lire par ailleurs les réactions
de Loïc Geiler et Alexandre Bonnard)
